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Nucléaire : état d’urgence en Russie

Incendie en Russie, risque nucléaire

Incendie en Russie, risque nucléaire - -

En Russie, les autorités ont annoncé avec trois jours de retard que l’état d’urgence avait été décrété autour d’un centre de retraitement nucléaire.

Les autorités russes ont annoncé ce lundi avoir décrété l'état d'urgence autour d'un immense centre de retraitement de déchets nucléaires menacé par les incendies dans l'Oural. Les incendies de forêt font rage dans le pays depuis la fin juillet, mais les autorités de Tcheliabinsk, dans l'Oural, à 2000 kilomètres à l'est de Moscou, n'ont révélé que ce lundi qu'elles avaient décrété trois jours plus tôt l'état d'urgence autour du centre nucléaire Maïak, réputé hautement dangereux. Ce gigantesque complexe, lieu d'une catastrophe nucléaire en 1957 (touchant plus de 260 000 personnes), capable de retraiter 400 tonnes de combustible nucléaire usagé par an, est aussi le lieu de stockage de très grandes quantités de déchets nucléaires.

Des défenseurs des droits de l'homme ont demandé dans une lettre ouverte au président Dmitri Medvedev qu'il sollicite une aide massive des pays étrangers pour éviter « une catastrophe humanitaire ». De son côté, Alexeï Iablokov, ancien conseiller pour l'écologie au Conseil de sécurité russe, a mis en garde contre « une catastrophe sanitaire et écologique majeure », dans un entretien à l'AFP.

Les autres sites nucléaires menacés |||

Le centre de Snejinsk, qui élabore des armes nucléaires, se trouve dans l'Oural, à 1500 km à l'est de Moscou. Le 8 août, le ministre russe des Situations d'urgence a demandé à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour du centre.

Le centre de Sarov est situé à 500 km à l'est de Moscou. Il accueille depuis la période soviétique un important centre de recherche nucléaire où sont notamment fabriquées des armes atomiques russes. Plus de 800 hommes continuent de lutter contre le feu qui fait rage à proximité. L'équipement et les matériaux explosifs ont été remis dans les installations qui étaient menacées par l'incendie. Les autorités avaient affirmé le 4 août avoir évacué toutes les matières fissiles et explosives du centre.