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Nouvelles violences entre Israël et Gaza, 4 morts lundi

Maison détruite à Djabalya, après un raid aérien israélien. Tsahal a poursuivi lundi ses frappes dans le nord de la bande de Gaza d'où des Palestiniens ont continué à tirer des roquettes sur le sud de l'Etat hébreu, lors d'un quatrième jour de violences q

Maison détruite à Djabalya, après un raid aérien israélien. Tsahal a poursuivi lundi ses frappes dans le nord de la bande de Gaza d'où des Palestiniens ont continué à tirer des roquettes sur le sud de l'Etat hébreu, lors d'un quatrième jour de violences q - -

GAZA (Reuters) - Israël a lancé lundi de nouvelles frappes aériennes sur la bande de Gaza d'où des Palestiniens ont continué à tirer des roquettes...

GAZA (Reuters) - Israël a lancé lundi de nouvelles frappes aériennes sur la bande de Gaza d'où des Palestiniens ont continué à tirer des roquettes sur le sud de l'Etat hébreu, lors d'un quatrième jour de violences qui ont fait en tout 23 morts, dont cinq civils, côté palestinien et 77 blessés, dont trois Israéliens.

Les attaques aériennes israéliennes de lundi ont tué deux activistes palestiniens, un vieil homme et sa fille, rapporte-t-on de sources médicales.

Un adolescent palestinien de 15 ans est mort lors d'une explosion, causée selon les Palestiniens par un missile israélien. Tsahal a démenti être l'origine du tir. Un caméraman de l'agence Reuters présent sur les lieux n'a pas constaté de signe d'impact.

Plus de 30 Palestiniens ont été blessés lors d'une frappe aérienne visant le domicile du commandant du Djihad islamique dans la bande de Gaza, lequel a "échappé à une tentative d'assassinat", d'après le mouvement islamiste.

Une trentaine de roquettes, dont sept ont été interceptées par le système anti-missile "Dome de fer", ont visé Israël, ne faisant aucune victime, dit la police.

L'armée israélienne souligne que ses forces aériennes ont dû bombarder à plusieurs reprises la bande de Gaza durant la nuit en représailles à ces tirs.

A l'Onu, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est déclaré "gravement préoccupé" par ce nouveau cycle de violences entre Israël et Gaza.

"Une fois de plus, des civils en paient un prix terrible", a-t-il dit lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation au Proche-Orient.

Lors de la même réunion, les Etats-Unis, par la voix d'Hillary Clinton, ont condamné "dans les termes les plus forts" les tirs de roquettes palestiniennes et appelé "les deux parties à tout faire pour ramener le calme".

La Russie a demandé de mettre un terme aux combats, jugeant que "l'usage de la violence contre des populations civiles était totalement inacceptable".

La diplomatie française a, elle, "condamné les tirs de roquettes et les conséquences humanitaires de ces violences, déplorant les victimes civiles".

"La France appelle instamment à un retour au calme et à la retenue afin d'éviter une escalade qui risquerait de toucher à nouveau des civils", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.

REPRÉSAILLES

Un responsable palestinien proche des médiations en cours a indiqué à Reuters qu'Israël avait accepté de respecter un cessez-le-feu à minuit.

Mais le Djihad islamique, responsable de la plupart des tirs de roquettes, conditionne toute trêve à la fin des tentatives d'assassinats.

"Si les tirs de Qassam (des roquettes-NDLR) cessent, alors les forces de défense israéliennes arrêteront, mais les forces de défense israéliennes continueront de contrecarrer toute tentative d'attaque terroriste", a prévenu le porte-parole de l'armée, le général Yoav Mordechai, à Radio Israël, qui a confirmé l'existence de contacts avec des médiateurs égyptiens pour aboutir à une trêve.

Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré dimanche soir que l'Egypte tentait une médiation pour mettre fin à ces violences. L'Egypte négocie notamment avec les mouvements palestiniens mais Ismaïl Haniyeh a déclaré qu'Israël devait au préalable cesser ses bombardements sur Gaza.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a prévenu que les violences risquaient de durer encore plusieurs jours.

Son homologue de l'Intérieur, Eli Yishai, membre de la garde rapprochée du chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, a souligné pour sa part qu'"Israël n'a pas envie d'une escalade".

"Israël n'a pas envie de frapper des innocents. Israël est totalement opposé à cela", a-t-il dit à l'antenne de la radio de l'armée. "Pour l'instant, (les hostilités) sont de cette ampleur. Mais s'il s'avère qu'elles se prolongent, alors il ne fait aucun doute qu'un coup puissant, douloureux sera porté afin qu'elles ne se poursuivent pas", a-t-il ajouté.

Nidal al Moughrabi, avec Louis Charbonneau à l'Onu,; Bertrand Boucey et Benjamin Massot pour le service français, édité par Gilles Trequesser