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Nouvelles manifestations prévues à Athènes contre l'austérité

Dégâts sur la place Syntagma devant le Parlement grec à Athènes après des heurts mercredi. Des manifestants ont commencé à converger vers le Parlement à Athènes jeudi laissant craindre de nouvelles violences au moment où les députés s'apprêtent à voter un

Dégâts sur la place Syntagma devant le Parlement grec à Athènes après des heurts mercredi. Des manifestants ont commencé à converger vers le Parlement à Athènes jeudi laissant craindre de nouvelles violences au moment où les députés s'apprêtent à voter un - -

ATHENES (Reuters) - Des manifestants ont commencé à converger vers le Parlement à Athènes jeudi laissant craindre de nouvelles violences au moment où...

ATHENES (Reuters) - Des manifestants ont commencé à converger vers le Parlement à Athènes jeudi laissant craindre de nouvelles violences au moment où les députés s'apprêtent à voter un nouveau plan d'austérité pour la Grèce.

Après une première lecture mercredi du projet gouvernemental établi suivant les demandes de l'Union européenne et du FMI, les parlementaires devraient donner leur feu vert à cette cure de rigueur pour résoudre la crise de la dette grecque.

Les manifestations qui se sont déroulées mercredi ont tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre qui ont essuyé des jets de cocktails Molotov et de pierres.

Le gouvernement de George Papandreou peut compter sur une majorité de 154 sièges sur 300 au Parlement mais deux élus de la coalition au pouvoir ont fait savoir qu'ils s'opposeront au texte, réduisant la marge de manoeuvre du Premier ministre.

Celui-ci a appelé sa majorité à faire preuve de cohésion afin d'adopter un texte montrant la détermination des autorités grecques avant le sommet européen de dimanche au cours duquel sera discuté le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide cruciale.

Les observateurs s'attendent à voir la rue continuer à manifester son mécontentement, les Grecs ayant le sentiment que la cure d'austérité exigée touche les plus démunis sans affecter les fraudeurs et les hommes politiques jugés corrompus.

"Les gens ont adressé mercredi le message que la limite a été atteinte et qu'ils ne peuvent pas supporter plus d'austérité", a commenté Theodore Couloumbis du cercle de réflexion Eliamep.

"Toutefois, ce genre de manifestations ne pourra pas renverser le gouvernement. Je ne vois pas ça se produire maintenant", a-t-il ajouté.

Les violences de mercredi ont éclipsé la première journée de la grève nationale de 48 heures qui a laissé le pays paralysé et rassemblé au moins 100.000 personnes dans les rues de la capitale.

"Les manifestations vont de nouveau bousculer le gouvernement. Ils vont sentir un tremblement de terre", a promis Ilias Iliopoulos, secrétaire général du syndicat Adedy qui représente le secteur public.

Les manifestants se sont donné rendez-vous à partir de 08h00 GMT sur la place Syntagma devant le Parlement avec l'intention d'occuper les lieux jusqu'à la nuit lorsque le projet de loi sera examiné par les élus.

Le texte prévoit une réduction de 20% des effectifs du service public ainsi qu'un abaissement du seuil du niveau d'imposition.

La Grèce, dont l'économie connaît une troisième année de récession, accuse une dette publique représentant 162% de son produit intérieur brut.

Renee Maltezou et Ingrid Melander, Pierre Sérisier pour le service français