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Nouveau coronavirus: retour en Allemagne d'une centaine de rapatriés

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Ce samedi, un avion militaire s'est posé en Allemagne avec à son bord 128 personnes, dont 102 Allemands, rapatriés de la région de Wuhan en Chine.

Un avion de l'armée de l'Air allemande transportant une centaine de personnes rapatriées de Wuhan en Chine en raison de l'épidémie du nouveau coronavirus est arrivé samedi en Allemagne, a constaté l'AFP. L'appareil s'est posé vers 15H40 sur l'aéroport de Francfort. Les passagers, 102 Allemands et 26 ressortissants étrangers, vont être examinés dans une salle de sport de l'aéroport aménagée à cet effet. 

Caserne militaire

Ceux ne présentant aucun danger seront ensuite transportés en bus vers une caserne militaire près de Germersheim, dans le Palatinat, où ils resteront confinés pendant deux semaines. L'Airbus gris en provenance de Wuhan a dû faire étape à Helsinki après que l'aéroport de Moscou lui a refusé l'autorisation d'atterrir en expliquant qu'il manquait de capacités. En milieu de journée, le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a affirmé que les passagers ayant embarqué sur ce vol n'avaient "aucun symptôme" de maladie. 

Tous seront néanmoins examinés à leur arrivée et ceux présentant des signes d'infection seront conduits dans un hôpital de Francfort. Les autres personnes seront transférées vers un centre de formation de l'armée de l'air allemande à Germersheim, où elles seront logées dans un bâtiment à l'écart comprenant des chambres individuelles avec des pièces d'eau, comme l'a constaté sur place l'AFP.

"Vigilance et sérénité" 

Le bilan provisoire de l'épidémie en Allemagne s'élève toujours à 7 cas de contamination en Bavière. Il s'agit de six salariés de l'équipementier automobile Webasto et d'une fille d'un des salariés, ce qui en fait le premier cas de transmission familial. Toutes ces personnes "sont dans un très bon état de santé", a toutefois assuré le ministre. 

Il a aussi fait état de propos rapportés sur des enfants d'employés de Webasto interdits d'aller à la garderie par crainte d'infection, ou assis à l'écart à l'école, de même que sur des garagistes refusant de réparer les voitures d'employés de cette entreprise. "Ce qui m'inquiète le plus, ce sont les théories du complot qui répandent l'incertitude", a déploré Jens Spahn. "La vigilance importe, mais aussi la sérénité", a-t-il expliqué.

Dans la localité palatine où vont séjourner des rapatriés de Chine, les habitants prennent parfois les choses avec humour: "Nous avons survécu aux Français, nous avons survécu aux hippies (allusion à un festival de rock légendaire en 1972 dans la région) - un virus en provenance de Chine ne nous tuera pas tout de suite", a déclaré un homme de 72 ans, cité par l'agence DPA.

R.V. avec AFP