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Nicolas Sarkozy se présente en champion des décisions difficiles

En déplacement à Changé (Mayenne) pour défendre le "Grenelle de l'environnement", Nicolas Sarkozy s'en est pris aux candidats à la présidence de la République trop soucieux de "se mettre bien avec tout le monde" pour prendre des décisions difficiles, visa

En déplacement à Changé (Mayenne) pour défendre le "Grenelle de l'environnement", Nicolas Sarkozy s'en est pris aux candidats à la présidence de la République trop soucieux de "se mettre bien avec tout le monde" pour prendre des décisions difficiles, visa - -

CHANGÉ, Mayenne (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'en est pris jeudi, lors d'un déplacement en Mayenne, dans l'ouest de la France, aux candidats à la...

CHANGÉ, Mayenne (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'en est pris jeudi, lors d'un déplacement en Mayenne, dans l'ouest de la France, aux candidats à la présidence de la République trop soucieux de "se mettre bien avec tout le monde" pour prendre des décisions difficiles.

Le chef de l'Etat, probable candidat à se propre succession dans six mois, visait implicitement son futur rival socialiste, François Hollande, déjà objet de semblables attaques de la part du parti majoritaire à l'Assemblée nationale, l'UMP.

Nicolas Sarkozy était venu à Changé défendre le "Grenelle de l'environnement" - un ensemble de mesures décidées au début de son quinquennat pour promouvoir le développement durable en France et dont le bilan, quatre ans après, est contesté.

Mais à la fin de son discours, il a élargi son propos à d'autres sujets, notamment à la réduction des dépenses et des déficits publics et à des réformes comme celle des retraites, sur laquelle l'opposition de gauche veut en partie revenir.

"Naturellement, ces décisions ne sont pas faciles et on est un peu seul quand on prend des décisions difficiles", a-t-il dit. "Mais si on ne veut pas prendre de décisions difficiles, alors il ne vaut mieux pas être candidat à la présidence de la République."

Il s'est dit résolu, quant à lui, à prendre de telles décisions pour "protéger la France" et lui épargner une situation à la grecque, à l'espagnole ou à la portugaise.

Il s'est aussi efforcé d'enfoncer un coin entre François Hollande et les écologistes en prenant une fois de plus la défense du nucléaire français, allant jusqu'à rendre hommage au président socialiste François Mitterrand (1981-1995).

"Je veux rendre hommage à mes prédécesseurs, et notamment à M. Mitterrand, et saluer leur constance à défendre l'indépendance énergétique française", a-t-il dit, tout en assurant croire également aux énergies renouvelables.

Il a notamment déclaré que le groupe Alstom ferait connaître dans les semaines à venir ses intentions en matière de production d'éoliennes off-shore, après la décision d'Areva de créer une unité d'un millier d'emplois au Havre.

Le président de la République avait auparavant visité un nouveau centre de tri de déchets du groupe Séché environnement, qui produit du biogaz à partir des déchets ménagers.

Il a annoncé à cette occasion, à l'issue d'une intervention devant les salariés de cette usine, que son épouse, Carla, et la petite fille à qui elle a donné naissance mercredi soir, allaient "très bien".

Emmanuel Jarry, édité par Patrick Vignal