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Nicolas Sarkozy lance les travaux du TGV marocain

Nicolas Sarkozy, ici aux côtés du roi Mohammed VI (à droite) et d'autres dirigeants, a donné jeudi le coup d'envoi des travaux du futur TGV marocain, le premier du continent africain et du monde arabe, dans un pays que la France entend accompagner sur la

Nicolas Sarkozy, ici aux côtés du roi Mohammed VI (à droite) et d'autres dirigeants, a donné jeudi le coup d'envoi des travaux du futur TGV marocain, le premier du continent africain et du monde arabe, dans un pays que la France entend accompagner sur la - -

par Yann Le Guernigou TANGER, Maroc (Reuters) - Nicolas Sarkozy a donné jeudi le coup d'envoi des travaux du futur TGV marocain, le premier du...

par Yann Le Guernigou

TANGER, Maroc (Reuters) - Nicolas Sarkozy a donné jeudi le coup d'envoi des travaux du futur TGV marocain, le premier du continent africain et du monde arabe, dans un pays que la France entend accompagner sur la voie de la démocratie et du développement.

Le président français a salué à Tanger les réformes promises par le roi Mohammed VI, qui ont permis au Maroc d'éviter les révoltes qui ont emporté les régimes tunisien et égyptien.

"La France est décidée à accompagner le Maroc politiquement bien sûr mais également économiquement", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le souverain chérifien, se félicitant du succès du référendum de juillet sur la réforme de la constitution marocaine.

La France est déjà de très loin le premier partenaire économique du Maroc, dont l'économie a connu un taux de croissance moyen de 4% à 5% ces dernières années, et la visite de Nicolas Sarkozy répondait à une promesse faite il y a quatre ans quand les deux pays se sont mis d'accord pour mener à bien un projet de ligne TGV.

Celle-ci reliera Casablanca, la capitale économique du royaume, à Tanger, la ville qui connaît la plus forte expansion actuellement au Maroc, via Rabat.

Elle doit permettre de réduire le temps de parcours entre les deux villes, distantes de 350 km, de 4h45 actuellement à 2h10 en 2015, année prévue de sa mise en service.

DE L'EMPLOI POUR LES FRANCAIS

Nicolas Sarkozy s'est félicité que le Maroc ait choisi la technologie française, en l'occurrence Alstom, pour mener à bien ce projet d'un coût de 33 milliards de dirhams (près de trois milliards d'euros).

Sur ce total, la construction d'une nouvelle ligne de 220 km entre Tanger et Kenitra représentera quelque 20 milliards de dirhams (1,8 milliard d'euros), le solde devant financer la modernisation des liaisons ferroviaires existantes entre Kenitra, Rabat et Casablanca.

"Les Français doivent savoir que ce TGV marocain, c'est de l'emploi pour les Français (...) c'est des milliers d''heures de travail", a indiqué Nicolas Sarkozy.

Mené sans appel d'offres, ce qui a apparemment amené la Banque européenne d'investissement (BEI) à refuser d'y apporter son concours, la nouvelle ligne est financée pour moitié (920 millions d'euros) par des prêts français à conditions très favorables et en grande partie pour le reste par des aides du Koweït, des Emirats arabes unis et d'Arabie saoudite.

Des voix se sont élevées au Maroc pour douter de son utilité, dont celle de l'économiste Mohamed Berada, ancien ministre de l'Economie qui a estimé qu'«en cette période de crise, cet argent aurait pu être mobilisé pour financer des projets créateurs d'emplois».

L'Office national des chemins de fer (ONCF) marocain fait valoir de son côté que le futur TGV, qui s'inscrit dans un vaste plan de développement des infrastructures, se justifie au vu de la forte croissance du trafic passagers, qui est passé de 14 millions en 2003 à 34 millions attendus en 2011.

"Il répond à un vrai besoin pour le Maroc", a assuré à la presse Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF.

Edité par Yves Clarisse