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Mur de la honte en Hongrie pour la journaliste qui frappait des migrants

Capture vidéo du 9 septembre 2015, d'une opératrice de télévision hongroise donnant des coups de pied à des migrants qui venaient de franchir la frontière près de Roszke (Hongrie)

Capture vidéo du 9 septembre 2015, d'une opératrice de télévision hongroise donnant des coups de pied à des migrants qui venaient de franchir la frontière près de Roszke (Hongrie) - -, Index.hu/AFP

Les images d'une opératrice de télévision hongroise donnant des coups de pied à des migrants qui venaient de franchir la frontière de son pays ont suscité de vives réactions en Hongrie, alors que le pays est déjà critiqué pour son attitude à l'égard des migrants.

Un "mur de la honte" sur une page Facebook, incluant des photos, vidéos et des commentaires sur l'incident, avait recueilli le soutien de 16.000 internautes mercredi après-midi.

Les images, apparues mardi soir sur les réseaux sociaux, montrent cette jeune femme, Petra Laszlo, caméra à l'épaule, faisant tomber d'un croc-en-jambe un homme qui courait avec un enfant dans les bras, et donnant, dans un incident distinct, un coup de pied à une fillette. La journaliste travaillait pour une chaîne en ligne proche de l'extrême droit.

"Vous êtes la honte de votre profession" a écrit un internaute.

La vidéo a montré la journaliste "donnant des coups aux étrangers et à personne d'autre, y compris un enfant qui était clairement un demandeur d'asile", a souligné Aniko Bakonyi, du Comité Helsinki hongrois. "Ce sont des images choquantes", a-t-elle ajouté, "puisqu'elle était là pour filmer, elle savait très bien qui elle frappait".

Deux petits partis d'opposition hongrois ont porté plainte contre la journaliste, mais la police n'a pas indiqué dans l'immédiat si elle allait ouvrir une enquête. La chaîne proche de l'extrême droite qui employait la journaliste, N1TV, a indiqué dès mardi soir qu'elle était licenciée sur-le-champ pour son comportement "inacceptable". Petra Laszlo n'avait elle-même pas réagi publiquement mercredi après-midi.

la rédaction avec AFP