BFMTV
International

« Mur budgétaire » : les discussions dans l’impasse aux Etats-Unis

-

- - -

Républicains et démocrates n’ont pas réussi à s’entendre pour faire tomber le « mur budgétaire ». La séance au Sénat doit reprendre ce lundi. Barack Obama rejette la faute sur les Républicains qui n’ont pas accepté son accord.

Malgré les efforts de dernière minute déployés dimanche, républicains et démocrates n'ont toujours pas trouvé de terrain d'entente pour faire tomber le « mur budgétaire » qui menace les Etats-Unis.
La séance au Sénat a été suspendue et doit reprendre lundi à 16H00 GMT, offrant quelques heures supplémentaires aux membres du Congrès pour tomber d'accord.
« Il y a toujours des divergences significatives entre les deux camps », a reconnu Harry Reid, chef de file de la majorité démocrate au Sénat, ajoutant que les discussions se poursuivaient avec son homologue républicain Mitch McConnell.
« Il reste du temps pour trouver un accord et nous avons l'intention de poursuivre les négociations », a-t-il ajouté.
Si les choses devaient en rester là, 600 milliards de dollars de coupes budgétaires et de hausses d'impôt entreraient automatiquement en vigueur le 1er janvier, ce qui pourrait replonger les Etats-unis dans la récession.

Les divergens toutefois réduites

Des progrès semblent toutefois possibles, les deux parties ayant réduit leurs divergences concernant une proposition républicaine formulée samedi et sur laquelle elles buttaient, qui limiterait l'augmentation des indemnités de sécurité sociale afin de réduire le déficit public. De nombreux démocrates, dont Harry Reid, refusent de toucher à la sécurité sociale.
Faute d'accord avec son homologue au Sénat, Mitch McConnell a annoncé son intention de négocier avec le vice-président Joe Biden, avec lequel il s'est entretenu à plusieurs reprises par téléphone.
Si les négociations aboutissent, les deux chambres devront se prononcer lundi avant minuit, ce que la complexité des procédures ne facilitera pas.

Des conséquences néfastes selon Obama

Républicains et démocrates divergent depuis des semaines sur la hausse de la fiscalité pour les plus hauts revenus. Pour sortir de l'impasse, les premiers proposent de compenser toute hausse d'impôts par une réduction des prestations sociales, que le vieillissement de la population va rendre de plus en plus coûteuses au fil des ans.
Dans un entretien accordé à la chaîne NBC, Barack Obama avait lancé un avertissement aux parlementaires : « Si, le 1er janvier, on s'aperçoit que le problème n'a pas été résolu, que nous n'avons pas réduit le déficit comme nous aurions pu le faire si les républicains avaient accepté l'accord que je leur ai proposé, alors, évidemment, cela aura des conséquences néfastes sur les marchés ».

La Rédaction, avec Reuters