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MSF craint un désastre sanitaire à Abidjan

Habitants d'Abidjan à la recherche d'eau, jeudi. La poursuite des combats à Abidjan fait peser la menace d'un désastre sanitaire sur les quatre millions d'habitants de la capitale économique ivoirienne, confrontés à une pénurie de médicaments et à des cou

Habitants d'Abidjan à la recherche d'eau, jeudi. La poursuite des combats à Abidjan fait peser la menace d'un désastre sanitaire sur les quatre millions d'habitants de la capitale économique ivoirienne, confrontés à une pénurie de médicaments et à des cou - -

ABIDJAN (Reuters) - La poursuite des combats à Abidjan fait peser la menace d'un désastre sanitaire sur les quatre millions d'habitants de la...

ABIDJAN (Reuters) - La poursuite des combats à Abidjan fait peser la menace d'un désastre sanitaire sur les quatre millions d'habitants de la capitale économique ivoirienne, a déclaré dimanche un responsable de l'organisation Médecins sans frontières (MSF).

Ce dernier a fait état d'une pénurie de médicaments et de coupures d'eau préoccupantes, alors que la population doit rester terrée chez elle en raison des affrontements entre les partisans d'Alassane Ouattara et ceux de Laurent Gbagbo.

"C'est une ville de quatre millions d'habitants, dont la plupart n'ont pas accès au système de santé", a déclaré par téléphone à Reuters le coordinateur des opérations de MSF à Abidjan, Henry Gray.

"C'est potentiellement désastreux pour une ville de cette taille", a-t-il ajouté.

La situation s'est relativement améliorée ces derniers jours, a-t-il poursuivi, passant de "vraiment mauvaise" à "simplement mauvaise", et MSF a pu notamment faire parvenir du matériel médical à quelques hôpitaux.

Mais le quartier administratif et financier du Plateau est devenu un champ de bataille et il n'est pas question de s'y rendre.

"Ne nous pouvons pas aller au Plateau, ce serait trop risqué", a-t-il déploré, ajoutant que les équipes de MSF ne pouvaient toujours pas atteindre une maternité située dans la zone des combats.

Les coupures d'eau, fréquentes dans la ville, ont déjà contribué à l'apparition de plusieurs cas de choléra entre décembre et février derniers, ce qui fait craindre un retour de la maladie.

"Les gens n'ont pas de puits dans leurs jardins, alors quand l'eau est coupée ils manquent d'eau potable (...) Le risque d'un retour du choléra est vraiment préoccupant", a souligné Henry Gray.

Mark John, Guy Kerivel pour le service français