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Moyen-Orient

Yémen: le père d'Isabelle Prime en appelle à "l'humanité" des ravisseurs

La Française Isabelle Prime a été enlevée mardi à Sanaa, au Yémen.

La Française Isabelle Prime a été enlevée mardi à Sanaa, au Yémen. - Capture BFMTV

Le père de la Française enlevée mardi au Yémen, appelle dans un communiqué ses ravisseurs "à faire preuve d'humanité" et à la libérer, ainsi que la jeune femme yéménite enlevée en même temps qu'elle, "dans les meilleurs délais".

Le père de la jeune ressortissante française enlevée mardi au Yémen à Sanaa, Isabelle Prime, a appelé ses ravisseurs "à faire preuve d'humanité" et à la libérer, ainsi que la jeune femme yéménite enlevée en même temps qu'elle, "dans les meilleurs délais".

"Nous abordons cette épreuve avec confiance et nous nous tenons aux côtés des autorités françaises avec lesquelles nous sommes en contact permanent et dont nous savons la détermination pour permettre à notre fille de recouvrer sa liberté", ajoute Jean-Noël Prime dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP.

"Isabelle aimait le Yémen et souhaitait poursuivre son engagement même dans des conditions difficiles", souligne Jean-Noël Prime qui a appris mardi en fin de matinée l'enlèvement de sa fille et de la jeune femme yéménite qui l'accompagnait "alors qu'elles travaillaient à Sanaa sur un projet à caractère social au bénéfice du peuple yéménite".

"Un cauchemar"

"Nous remercions les médias qui ont relayé en France et dans le monde l'émotion suscitée par cet enlèvement", conclut -il dans son communiqué.

"Depuis deux jours c'est un cauchemar que je vis", a-t-il ajouté, joint au téléphone avant de souligner, à propos des nombreuses sollicitations médiatiques dont il a fait l'objet: "Tout le monde a été vraiment très très respectueux, ça m'a fait chaud au coeur".

Isabelle Prime, 30 ans, qui travaillait pour une société sous-traitante d'un programme en partie financé par la Banque mondiale, et son interprète yéménite Chérine Makkaoui, ont été enlevées à Sanaa par des hommes déguisés en policiers alors qu'elles se rendaient en voiture au travail, selon leur employeur.

Des chefs tribaux et des miliciens chiites houthis ont été sollicités pour obtenir la libération des deux femmes mais l'absence d'autorités légitimes dans la capitale et le départ des diplomates occidentaux compliquent les recherches.

Le président François Hollande a exigé mardi que la libération de la jeune femme "intervienne dans les meilleurs délais".

M.G. avec AFP