BFMTV
Moyen-Orient

Yémen: au moins 130 morts dans une frappe de la coalition sur un mariage

Des militaires devant la mosquée El-Saleh de Sanaa, au Yémen, en août 2012. (photo d'illustration)

Des militaires devant la mosquée El-Saleh de Sanaa, au Yémen, en août 2012. (photo d'illustration) - Mohammed Huwais - AFP

Au moins 130 personnes, dont des enfants, ont été tuées et des dizaines blessées lundi au Yémen dans un raid aérien de la coalition arabe antirebelles, qui a touché une salle de mariage, ont indiqué des médecins et témoins.

A Genève, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a pour sa part indiqué que 130 personnes, dont des femmes et enfants, auraient été tuées dans le bombardement lundi. Un précédent bilan de source médicale faisait état de plus de plus de 40 morts, dont les corps ont été transportés dont l'hôpital de la ville de Mokha située dans le sud-ouest du pays, sur la mer Rouge, et contrôlée par les rebelles chiites Houthis.

"Si ces chiffres sont aussi élevés que suggérés, cela pourrait être l'acte le plus meurtrier depuis le début du conflit", a déclaré à Genève un porte-parole du Haut-Commissaire, Rupert Colville, lors d'un point de presse à Genève. Des habitants ont affirmé que le drame avait été causé par un raid aérien de la coalition arabe commandée par l'Arabie saoudite, intervenue en mars dans le conflit au Yémen pour aider le président Abd Rabbo Mansour Hadi face aux rebelles.

La coalition arabe est dominée par des monarchies sunnites du Golfe et mène une campagne aérienne intensive au Yémen contre les Houthis alliés à l'Iran. Dans un message le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon "condamne cette frappe aérienne" et présente ses condoléances aux familles. Rappelant qu'il a toujours affirmé qu'il "n'y a pas de solution militaire au conflit du Yémen", le Secrétaire général demande une nouvelle fois à toutes les parties "l'arrêt immédiat des activités militaires" et la recherche d'une solution à travers des négociations avec l'aide de son envoyé spécial.

la rédaction avec AFP