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Moyen-Orient

Une figure du Hezbollah tuée dans un raid attribué à Israël en Syrie

Cet immeuble de Damas a été détruit par des tirs d'artillerie qui ont causé la mort de Samir Kantar, une personnalité du Hezbollah libanais, le 19 décembre 2015.

Cet immeuble de Damas a été détruit par des tirs d'artillerie qui ont causé la mort de Samir Kantar, une personnalité du Hezbollah libanais, le 19 décembre 2015. - Louai Beshara - AFP

L'armée israélienne a confirmé avoir tiré dimanche des obus sur le sud du Liban, en riposte à des tirs de roquettes, moins d'une journée après un premier raid israélien en Syrie.

Depuis deux jours, les échanges de tirs s'enchaînent au Proche-Orient. L'armée israélienne a confirmé dimanche avoir tiré des obus sur des cibles non précisées dans le sud du Liban, après la chute de roquettes en provenance du pays voisin sur le nord d'Israël. "Les forces de défense israéliennes ont riposté avec des tirs d'artillerie (... ) après que des roquettes en provenance du Liban-Sud sont tombées plus tôt sur Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Mort d'une figure du Hezbollah

Dans la matinée, trois roquettes Katioucha avaient été tirées sur le nord d'Israël à partir d'une région du sud du Liban, une place forte du Hezbollah libanais, selon une source de sécurité libanaise. Il pourrait s'agir d'une riposte après la mort de Samir Kantar, une personnalité de ce mouvement chiite dont les hommes combattent aux côtés du régime de Bachar al-Assad, dans un raid israélien près de Damas samedi. Selon le Hezbollah, Kantar "a été tué (...) dans le bombardement par des avions de l'ennemi sioniste d'un immeuble résidentiel à Jaramana", une ville druzo-chrétienne de la banlieue de Damas.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la mort de celui qu'il a présenté comme le "chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan", un groupe créé il y a deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région, occupée par Israël depuis la guerre israélo-arabe en 1967.

Un premier raid non revendiqué

L'OSDH a indiqué que l'un de ses accompagnateurs avait été tué avec lui, alors que les médias syriens ont évoqué d'autres victimes sans en préciser le nombre. Les pelleteuses étaient à l'oeuvre pour essayer de dégager les décombres de l'immeuble où seraient ensevelis des dizaines de blessés, selon un correspondant de l'AFP.

La ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked s'est déclarée "heureuse d'avoir appris la nouvelle" de sa mort, mais a tenu à préciser que "l'Etat d'Israël n'a pas revendiqué" le raid aérien contre l'immeuble de Damas.

H. M. avec AFP