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Moyen-Orient

Un charnier avec les corps de 21  chrétiens tués par Daesh découvert en Libye

Des forces loyales au gouvernement d'union nationale libyen en août 2016 à Syrte

Des forces loyales au gouvernement d'union nationale libyen en août 2016 à Syrte - Mahmud Turkia-AFP

Les dépouilles de 21 chrétiens coptes exécutés en Libye par le groupe terroriste Daesh en 2015 ont été découvertes dans un charnier près de Syrte, dans le nord du pays, l'ancien bastion des jihadistes, a annoncé ce samedi une antenne du ministère de l'Intérieur.

Les corps de "20 hommes de nationalité égyptienne et un homme à la peau sombre pouvant être d'une autre nationalité africaine (...) ont été retrouvés grâce aux aveux des jihadistes faits prisonniers" lors de la prise de Syrte par les forces loyales au gouvernement d'union nationale, a indiqué la Direction de la lutte contre le crime organisé à Misrata dans un communiqué.

Syrte était devenue le bastion de Daesh

Le charnier a été découvert vendredi matin. Ville des bords de la Méditerranée située à 450 kilomètres à l'est de Tripoli, Syrte était devenue en 2015 le bastion de Daesh en Libye avant d'être conquise en décembre 2016 par les forces du GNA aidées des milices de la ville de Misrata.

Les corps retrouvés ont été mutilés, la tête séparée du corps. Les dépouilles des victimes ont été confiées à un médecin légiste. Aucune date n'a été avancé pour un possible rapatriement vers leurs familles. 

Une vidéo de décapitation

Le 15 février 2015, le groupe terroriste avait diffusé une vidéo montrant la décapitation d'hommes présentés comme 21 chrétiens coptes, majoritairement égyptiens, enlevés en janvier de la même année dans l'ouest de la Libye. Après cette exécution, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l'agriculture et de l'artisanat avaient fui la Libye.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d'un côté, le Gna, reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar. Ils s'étaient engagés au mois de juillet à un cessez-le-feu et à l'organisation d'élections "dès que possible".

C.H.A. avec AFP