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Turquie

Turquie: une usine fabriquait de faux gilets de sauvetage pour les réfugiés

La police turque a saisi au port d'Izmir 1.200 gilets de sauvetage destinés aux réfugiés qui tentent de passer en Grèce et dont les matériaux utilisés ne permettaient pas de flotter.

Il s'agissait d'un business juteux. Les autorités turques ont mis la main sur plus de 1.200 gilets de sauvetage destinés aux réfugiés syriens et irakiens présents sur les côtes turques et qui tentent de rejoindre l'Europe par la mer. Ils s'agissait de faux équipement qui ne flottait pas dans l'eau. Les gilets de sauvetage étaient fabriqués dans un atelier clandestin à Izmir, la deuxième ville portuaire de Turquie, qui employait deux enfants.

Les policiers turcs ont remonté la trace de ce business clandestin après le décès de plus de 30 semaines, la semaine dernière, explique des médias anglo-saxons. Des migrants, dont les corps ont été rejetés sur les plages turques, morts noyaient qui portaient ces gilets falsifiés.

Des gilets 10 fois moins cher

Pour tromper les acheteurs, les responsables de cette arnaque tragique avait ajouté un X à "Yamaha", la marque habituelle de cette protection. Les matériaux utilisés n'étaient pas non plus adaptés à l'utilisation des gilets, pis ils provoquent la mort: une fois mouillées, les vestes deviennent lourdes et emportent vers le fond les migrants.

Selon la BBC, un vrai gilet de sauvetage coûte environ 200 euros. Une veste de contre-façon seulement 20. Hors, les passeurs fournissent très rarement aux réfugiés cet équipement malgré des conditions de navigation très dangereuses. De nombreux réfugiés, faute d'argent, décident de se procurer ces fausses vestes. 

L'an dernier, plus de 3.700 personnes sont décédées en Méditerranée en tentant de gagner l'Europe via la Turquie, selon l'Organisation mondiale pour les migrations. Ce fut l'année la plus meurtrière. Au total, ce sont près d'un million de réfugiés qui sont arrivés en Grèce.

J.C.