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Séisme en Turquie: les secouristes français tentent de retrouver d'éventuels rescapés

La France a envoyé 136 secouristes français pour venir en aide à la Turquie, touchée lundi par un séisme qui y a déjà fait au moins 8500 morts. Ces sauveteurs, équipés de chiens, tentent de trouver des survivants parmi les décombres.

Trois jours après le séisme en Turquie, les secouristes mènent une course contre la montre pour sauver les personnes qui peuvent l'être. Ce tremblement de terre a déjà fait plus de 11.200 morts, selon les derniers bilans officiels et provisoires diffusés ce mercredi - 8574 en Turquie, selon le président Turc Recep Tayyip Erdogan, et 2662 en Syrie, selon les autorités et les secouristes dans les zones rebelles.

Selon le président turc, 50.000 personnes ont été blessées et secourues, trois jours après le sinistre. Les médecins et autorités syriennes ont évoqué pour leur part 5000 blessés. Pour soigner ces personnes, mais aussi retrouver celles qui sont encore ensevelies sous les décombres, de nombreux pays ont proposé leur aide. Cette assistance prend notamment la forme de l'envoi de secouristes. 136 sapeurs-sauveteurs et sapeurs-pompiers français ont ainsi pris la route de la Turquie dès lundi, accompagnés de 10 chiens, selon le ministère de l'Intérieur.

BFMTV a suivi une équipe de la Sécurité civile française à Osmaniye, dans le sud de la Turquie.

Des équipes cynophiles mobilisées

En pleine nuit, les sauveteurs cherchent des personnes sous les gravats et les blocs de ciment. "On vient d'apprendre qu'il y a environ une demi-heure, une personne aurait appelé à l'aide sous les décombres", relate le lieutenant-colonel Cyrille.

Pour tenter de retrouver des sinistrés, ils utilisent des chiens. Lorsque ces derniers interviennent, le reste de l'équipage doit s'écarter. Une équipe cynophile s'élance donc seule parmi les débris.

"Plus il y aura de monde, plus il y aura d'odeurs parasites et plus cela va être difficile pour lui de faire la différence entre les odeurs des victimes qui sont supposées rester sous les décombres et les odeurs des sauveteurs", explique un des secouristes.

Un hôpital "projetable" déployé

Le chien finit par aboyer, ce qui peut signifier qu'il a détecté quelque chose. Les sapeurs-sauveteurs envoient donc un radar, qui doit "permettre de détecter le bruit émis par les victimes", précise la sergente Marion. Aucune victime n'est finalement retrouvée.

Les secouristes français vont continuer leurs opérations et être rejoints en Turquie par "81 personnels issus des sapeurs-pompiers et des formations militaires de sécurité civile", a déclaré ce mercredi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, confirmant une annonce des pompiers du Gard.

Ces 81 personnes vont œuvrer dans un hôpital de campagne "projetable" de la Sécurité civile française. Il s'agit de l'unité ESCRIM, qui est, selon son site, un hôpital "aérotransportable" et "autonome" sur le lieu de son déploiement. Il "développe une activité médicochirurgicale et obstétricale dans une structure de 1000 m² de tentes pour une durée de 2 à 8 semaines".

Sophie Cazaux