Ouverture vendredi du procès du viol et du meurtre d'une étudiante qui a choqué la Turquie

La justice turque juge à partir de vendredi trois hommes accusés d'avoir violé et sauvagement tué une jeune femme en février dans le sud du pays. Âgée de 20 ans, Özgecan Aslan avait été violée puis tuée à coups de barre de fer par le chauffeur du bus qui la ramenait de l'université à son domicile. Avec deux complices, son père et un ami, l'homme, Ahmet Suphi Altindoken, avait ensuite coupé les mains de sa victime et mis le feu à son corps pour faire disparaître toute trace.

Ce meurtre a provoqué une vague d'indignation et de protestation sans précédent dans le pays. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les grandes villes de Turquie pour marquer leur indignation face aux violences faites aux femmes.

Mis en cause, le gouvernement islamo-conservateur a promis de punir "le plus sévèrement possible" les auteurs des faits. Malgré ces promesses, l'opposition et les mouvements féministes reprochent au président Recep Tayyip Erdogan d'entretenir les violences contre les femmes par leurs préjugés religieux. Il a notamment assuré que l'égalité homme-femme était "contre nature".

la rédaction avec AFP