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Moyen-Orient

Total en correctionnelle pour corruption présumée en Irak

Le groupe pétrolier français Total et son P-DG, Christophe de Margerie, seront jugés l'année prochaine, avec 18 autres personnes, dans le cadre de l'enquête pour corruption menée sur le programme de l'Onu "Pétrole contre nourriture" en Irak. /Photo d'arch

Le groupe pétrolier français Total et son P-DG, Christophe de Margerie, seront jugés l'année prochaine, avec 18 autres personnes, dans le cadre de l'enquête pour corruption menée sur le programme de l'Onu "Pétrole contre nourriture" en Irak. /Photo d'arch - -

PARIS (Reuters) - Le groupe pétrolier français Total et son P-DG Christophe de Margerie ont été renvoyés en correctionnelle fin juillet pour...

PARIS (Reuters) - Le groupe pétrolier français Total et son P-DG Christophe de Margerie ont été renvoyés en correctionnelle fin juillet pour "corruption active" dans l'enquête sur le programme de l'Onu "Pétrole contre nourriture" dans l'Irak de Saddam Hussein, de 1996 à 2003, a-t-on appris de source judiciaire.

Contre l'avis du parquet qui demandait un non-lieu, un juge d'instruction a également ordonné le renvoi devant le tribunal de 18 autres personnes physiques, dont l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua pour "trafic d'influence et corruption passive".

Le parquet de Paris ne fera pas appel de cette décision comme il en avait pourtant la possibilité jusqu'à ce mardi, dernier délai. La décision est donc définitive et le procès se tiendra à Paris courant 2012.

Total SA, première société française en importance, est mise en examen comme personne morale pour "corruption d'agents publics étrangers, complicité et recel de trafic d'influence".

Mis en oeuvre entre 1996 et 2003 en Irak, le programme "pétrole contre nourriture" était censé soulager les souffrances endurées par le peuple irakien en lui permettant, malgré l'embargo imposé après la première guerre du Golfe, de vendre une partie de son pétrole.

Il a donné lieu à une opération de corruption au plan international, selon un rapport de l'Onu. Sont en cause des paiements supplémentaires ou "surcharges" versées par Total pour acquérir des cargaisons de pétrole irakien, et constatées par l'Onu. Total affirme n'avoir rien su de ces surcharges.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal