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Syrie

Un enfant toulousain parmi les bourreaux de Daesh?

Un jeune Toulousain parmi les bourreaux de Daesh? Le garçon de 12 ans qui exécute un soldat israélien dans une vidéo de propagande diffusée mardi par l'Etat islamique (EI) aurait été reconnu par ses anciens camarades du collège Vauquelin à Toulouse, rapporte La Dépêche vendredi.

Une cellule pyschologique a été mise en place dans l'établissement, ajoute le journal. Une enquête a été ouverte en France, notamment pour assassinat.

"Un enfant sage"

L'enfant a été reconnu dans la dernière vidéo diffusée par Daesh (l'acronyme arabe de l'Etat islamique, NDLR). Ceux qui l'ont identifié sont des adolescents, d'anciens camarades de classe scolarisés avec lui dans un collègue toulousain.

"C'était un enfant sage. Il se disputait, mais rien de violent, rien d'inquiétant. Tout le monde aimait ce garçon", témoigne sur BFMTV Alexandra, une mère d'élève, qui est également une voisine du jeune garçon. "Qu'il bascule comme ça du jour au lendemain ça nous a fait très mal au coeur", ajoute-t-elle.

Cellule psychologique

Face au choc, une cellule psychologique a été mise en place dans l’ancienne école primaire de l’enfant et dans le collège où ces anciens camarades suivent actuellement leur scolarité.

"Il faut arriver à faire en sorte que l'on dise bien à ces enfants que ce qui s'est passé n'est pas du domaine du normal", fait valoir Jacques Caillaut, inspecteur d'académie de Haute-Garonne. "Ce n'est pas non plus l'attitude normale d'un enfant de 11 ans ou de 12 ans".

Exécution au pistolet

Dans l’enregistrement diffusé par l’État islamique, l’enfant de 12 ans exécute au pistolet l’homme agenouillé à côté de lui, présenté comme un espion d’Israël. Un acte violent auquel il aurait été poussé par son beau-père. A droite de l’image, Sabri Essid, identifié comme le demi-frère par alliance de Mohammed Merah. "C'est quelqu'un qui est radicalisé depuis très longtemps et qui est considéré comme une des figures importantes du salafisme à Toulouse", explique à BFMTV Jean Cohadon, journaliste à la Dépêche. Sabri Essid serait parti en Syrie au printemps 2014. L’enfant, lui, aurait quitté précipitamment l’école l’an dernier.

A.S. avec Anne-Sophie Warmont