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Syrie

Syrie: une clinique de Médecin du monde détruite à Alep

Une clinique de Médecins du monde a été détruite ce vendredi à Alep.

Une clinique de Médecins du monde a été détruite ce vendredi à Alep. - AFP

Une clinique soutenue par Médecins du monde a été détruite ce vendredi à Alep. L'ONG dénonce "l'escalade de la violence" en Syrie depuis le début du mois d'avril.

Médecins du monde a dénoncé "l'escalade" de la violence en Syrie, après qu'une clinique que cette ONG soutenait à Alep eut été détruite ce vendredi, quatre jours après le bombardement d'un hôpital de cette ville par le régime syrien.

La clinique Al-Marja, dans laquelle intervient un partenaire de Médecins du monde (MDM), a été "totalement détruite", dans le cadre d'une "vague de bombardements sur Alep", sans que des victimes, médicales ou civiles, soient pour l'instant à déplorer, a-t-on appris auprès de MDM.

Lundi 25 avril, un hôpital soutenu par Médecins sans frontières avait déjà été bombardé dans Alep, faisant 25 morts. "C'est vraiment l'escalade depuis début avril. Nous assistons à des bombardements comme il n'y en a jamais eu de la part du régime et de ses alliés", a dénoncé Joël Weiler, directeur du secteur urgence pour MDM. Il y a une "volonté de détruire le binôme soignant-soigné", au mépris des conventions internationales, a-t-il regretté.

63 structures de Médecins du monde touchées en 2015

"C'est aussi vrai pour les écoles. C'est délibéré", a-t-il ajouté. Et de raconter l'anecdote d'une clinique installée à côté d'un camp de l'Armée syrienne libre dans la région d'Alep, que "l'ASL a demandé de bouger car ils avaient peur d'être touchés" par des bombardements contre le centre de santé. "Les combattants sont inquiets d'être à côté d'une structure sanitaire", car celle-ci constitue une cible, s'est-il ému.

D'après un rapport de MSF sorti en février, 94 frappes aériennes et tirs de roquette ont touché, en 2015, 63 structures soutenues par cette ONG en Syrie.

Deux morts suite à des raids

Pour les habitants d'Alep, la trêve instaurée, fin février à l'initiative des Russes et des Américains, entre le régime syrien et les rebelles, n'est plus qu'un lointain souvenir. Plus de 200 civils ont péri en une semaine dans les bombardements ayant touché la grande ville du nord, divisée depuis 2012.

Les raids sur les quartiers rebelles ont fait vendredi au moins deux nouveaux morts, une femme et un enfant, selon un bilan établi en milieu de matinée par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La télévision syrienne a fait état de trois personnes tuées par des tirs de roquettes de rebelles sur les quartiers tenus par régime. Un correspondant de l'AFP dans la partie rebelle a compté au moins dix frappes tandis que secouristes et ambulanciers, débordés, s'activaient de quartier en quartier.

C.L avec AFP