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Syrie

Syrie: les médias officiels ont annoncé à tort de nouveaux tirs de missiles

Des véhicules sur une route reliant Homs à Damas, le 3 août 2017 en Syrie.

Des véhicules sur une route reliant Homs à Damas, le 3 août 2017 en Syrie. - Mahmoud Taha - AFP

Israël, comme les Etats-Unis avaient démenti avoir lancé des missiles contre la base d'Al-Chaayrate. Après avoir annoncé de telles frappes, les médias officiels syriens évoquent une "fausse alerte".

Les médias d'Etat syriens se sont rétractés mardi, évoquant une "fausse alerte", après avoir d'abord annoncé dans la nuit que la défense aérienne syrienne avait abattu des missiles au-dessus de la province centrale de Homs.

"Une fausse alerte concernant une violation de l'espace aérien durant la nuit a entraîné le déclenchement des sirènes de la défense aérienne", reconnaît l'agence officielle Sana, citant une source militaire. "Il n'y a pas eu d'attaque extérieure sur la Syrie", précise-t-elle.

Cette "fausse alerte" intervient dans un contexte tendu, trois jours après les frappes des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne contre des sites militaires du pouvoir de Bachar al-Assad, menées en représailles à une attaque chimique présumée qui a touché le 7 avril dernier la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale.

Dans la nuit, un porte-parole de l'armée israélienne, qui a déjà mené par le passé des frappes en Syrie, avait déclaré ne pas être "au courant d'un tel incident". Le Pentagone avait également démenti toute implication des Etats-Unis et de leurs alliés.

Des "problèmes de sécurité" empêcheraient l'enquête de l'OIAC

Quelques jours avant les frappes occidentales, des tirs de missiles avaient visé le 9 avril une base militaire dans la province de Homs. Cette attaque avait été imputée à Israël par le régime et ses alliés indéfectibles, l'Iran et la Russie.

L'attaque chimique présumée de Douma continue de provoquer des remous sur la scène internationale. Des experts de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui ont débuté leur enquête dimanche avec des entretiens à Damas, attendaient toujours de pouvoir accéder à Douma pour mener des investigations sur place sur cette attaque au gaz présumée. 

La Russie a affirmé lundi que leur entrée avait été retardée en raison de "problèmes de sécurité", notamment en raison des routes devant être déminées. Elle a ensuite assuré que leur arrivée était prévue mercredi.

D. N. avec AFP