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Syrie: la France "reste" militairement engagée

Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes.

Nathalie Loiseau, la ministre des Affaires européennes. - Capture Public Sénat

Jeudi, la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau a affirmé que les forces françaises vont rester en Syrie.

L'organisation Etat islamique n'est pas rayée de la carte, estime jeudi la ministre des armées Florence Parly, au lendemain des annonces du président américain Donald Trump quant à un retrait des forces américaines déployées contre les djihadistes en Syrie.

"Daesh n'est pas rayé de la carte"

"Daesh est plus affaibli que jamais. Daesh est passé à la clandestinité et en mode insurrectionnel dans sa manière de combattre. Daesh a perdu plus de 90% de son territoire. Daesh n'a plus de logistique comme il a pu en avoir", estime Florence Parly dans un message publié sur son compte Twitter.

"Mais Daesh n'est pas rayé de la carte, ni ses racines d'ailleurs, il faut vaincre militairement de manière définitive les dernières poches de cette organisation terroriste", poursuit-elle.

"Nous restons en Syrie"

Donald Trump a proclamé mercredi la défaite de l'Etat islamique en Syrie, en soulignant qu'il s'agissait du seul objectif des forces américaines sur place, et la Maison blanche a annoncé le début de leur rapatriement.

Les Etats-Unis disposent actuellement d'environ 2.000 hommes en Syrie dans le cadre de la coalition internationale anti-EI qu'ils y dirigent, ainsi qu'en Irak.

La ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau a exclu un retrait de la présence française - essentiellement des forces spéciales - en Syrie.

"Pour le moment bien sûr nous restons en Syrie parce que la question de la lutte contre l'Etat islamique reste une question essentielle", a-t-elle déclaré sur CNEWS. "Chacun ses priorités, l'essentiel c'est d'avoir les siennes et d'avoir les moyens de les réaliser", a-t-elle ajouté.

Calendrier du retrait des forces américaines

De source diplomatique, on précise que la France s'active pour connaître la nature et le calendrier exact du retrait des forces américaines.

"Si c'est aussi grave que ça en a l'air, c'est un sérieux problème pour nous et pour les Britanniques, car du point de vue opérationnel, la coalition ne fonctionne pas sans les Etats-Unis", précise un diplomate français.
"Il faut que nous puissions comprendre ce qui est vraiment annoncé et ce qui est fait."

B.L. avec Reuters