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Syrie

Syrie : Assad rejette l'idée de zones tampons

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Le président syrien Bachar al-Assad a rejeté mercredi l'idée d'une zone tampon en Syrie pour protéger les réfugiés, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité convoquée par la France pour aborder les questions humanitaires.

Le président Assad s'est aussi montré intraitable dans sa volonté de vaincre la rébellion après plus de 17 mois d'un conflit dévastateur, lors d'une interview diffusée mercredi. La réunion du Conseil de sécurité a pour objet de lancer un "appel à la conscience mondiale et à la mobilisation" humanitaire face au drame syrien, a-t-on indiqué de sources diplomatiques à New York. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui présidera la réunion (la France assurant la présidence en août du Conseil de sécurité ), a assuré mercredi que la question des zones tampons serait évoquée à l'ONU, même si "c'est très compliqué".
La Jordanie, le Liban, la Turquie et l'Irak, pays voisins de la Syrie, invités par M. Fabius, enverront un ministre.

25.000 morts selon une ONG syrienne

Alors que la Syrie est ravagée par des violences qui ont fait plus de 25.000 morts selon une ONG syrienne, poussé à la fuite des centaines de milliers de civils et détruit une partie des infrastructures, Bachar al-Assad a clairement montré qu'il n'était pas prêt à céder, malgré les nombreux appels à quitter le pouvoir lancés par des pays occidentaux et arabes. "Ce qui se passe n'est ni une révolution ni un printemps, il s'agit d'actes terroristes", a-t-il dit en accusant la Turquie "de porter une responsabilité directe dans l'effusion du sang en Syrie". "C'est le sort d'une patrie qui est en jeu, non pas d'un régime", a affirmé M. Assad avant d'ajouter: "soit la Syrie s'en sort soit elle coule". Il a jugé "irréaliste même pour les Etats hostiles et ennemis de la Syrie" le projet d'une zone tampon en Syrie évoqué par l'Occident et la Turquie.