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Syrie

Syrie : 47 cadavres de femmes et d'enfants découverts à Homs

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Une cinquantaine de corps de femmes et d'enfants carbonisés, égorgés ou poignardés a été découverte ce lundi à Homs, dans le centre de la Syrie. La télévision officielle a attribué ce "massacre" à des "gangs terroristes".

L'opposition a appelé à une "intervention militaire internationale et arabe urgente". Au Conseil de sécurité de l'ONU, les chefs de la diplomatie des Etats-Unis et d'Europe d'une part et de la Russie d'autre part, continuaient d'afficher leurs divergences sur la situation en Syrie.

Des photos et vidéos diffusées par des militants syriens montrent des enfants à la tête ensanglantée et au visage mutilé, ainsi que des corps complètement carbonisés.

Le ministre syrien de l'Information a accusé "les gangs terroristes" d'avoir perpétré le massacre "en vue de susciter des réactions internationales contre la Syrie". Il a par ailleurs accusé l'Arabie saoudite et le Qatar, pays critiques de Damas, d'être "complices" de ces "gangs". Le régime Assad, depuis le début de la révolte le 15 mars 2011, se refuse à reconnaître la contestation et dit pourchasser des "terroristes" semant le chaos dans le pays.

Le Conseil national syrien (CNS), la principale formation de l'opposition, a appelé dans un communiqué "à une intervention militaire internationale et arabe urgente", à la mise en place "d'une zone d'exclusion aérienne" et à des "frappes" contre l'appareil militaire du régime syrien.

A New York, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé implicitement la Chine et la Russie à changer de position sur la Syrie, en demandant à "toutes les nations" de soutenir le plan de la Ligue arabe pour le règlement de la crise. Les autorités syriennes "devront répondre de leurs actes devant la justice" internationale, a estimé pour sa part le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

Depuis le début de la crise, il y a un an et malgré plus de 8.500 morts selon une ONG syrienne, le Conseil de sécurité a été incapable de s'accorder sur une résolution condamnant la répression, en raison de l'opposition de la Russie et de la Chine.