Le calvaire d’Edith Bouvier

Edith Bouvier et William Daniels attendus à 18h à l'aéroport de Villacoublay. La journaliste française, reporter au Figaro, gravement blessée dans le siège d'Homs, rentre en France après neuf jours de calvaire en Syrie.

23 février, dans cette vidéo diffusée sur Youtube, Edith Bouvier appelle à l'aide. Blessée la veille dans les bombardements sur Homs, elle souffre d'une fracture du fémur.

Alors que l'armée syrienne pilonne sans relâche le quartier de Baba Amro, les rebelles, aidés par des activistes de l'organisation Avaaz, tentent une première exfiltration de journalistes occidentaux le 28 février. Mais la colonne est bombardée sur la route. Seul le groupe de tête, peut gagner le Liban. Parmi eux, le journaliste britannique Paul Conroy. Edith Bouvier, portée sur un brancard, doit rebrousser chemin.

A Paris, c'est la confusion, Nicolas Sarkozy annonce que la journaliste a été évacuée, avant de se rétracter.

Edith Bouvier passera encore quelques jours dans la ville assiégée, terrée dans un abri, la jambe entièrement plâtrée. Jusqu'à ce qu'hier, une autre tentative d'exfiltration réussisse. La jeune femme de 31 ans arrive finalement saine et sauve au Liban, en compagnie d'un autre journaliste, William Daniels.

Elle laisse derrière elle une ville ravagée, retombée hier aux mains du régime syrien.