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Syrie

L'opposition syrienne s'unit et cherche une reconnaissance internationale

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Le nouvel homme fort de l’opposition syrienne s’appelle Cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, un religieux modéré, ancien imam de la mosquée des Omeyyades à Damas. Il est maintenant le président d'une coalition nationale élargie.

Après quatre jours de réunion à Doha et d'intenses pressions internationales, l'opposition syrienne est enfin parvenue à s'organiser et montrer pour la première fois un front uni, lundi, en formant une coalition pour présenter une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad.

Cette toute jeune coalition attend désormais la reconnaissance internationale de cette entité saluée par les Occidentaux.

Vers une reconnaissance internationale

Son nouveau chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, devait se rendre lundi, quelques heures après la signature de l'accord à Doha, à la Ligue arabe au Caire, "premier pas sur la voie d'une reconnaissance internationale", selon le Qatar qui a parrainé les tractations laborieuses de l'opposition.

Sur le terrain, l'aviation a largué ses redoutables barils d'explosifs sur cinq des 14 provinces du pays en guerre depuis 20 mois, selon une ONG syrienne. Les raids particulièrement meurtriers de l'aviation du régime sont le principal atout de l'armée, bousculée par la rébellion qui ouvre une multitude de fronts.

Après une réunion marathon de quatre jours, les diverses composantes de l'opposition ont accepté de se regrouper au sein de la "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution".

Washington optimiste, Moscou réservé

Washington a salué la nouvelle entité qui "ouvre la voie à la fin du régime sanglant d'Assad", lui promettant son soutien, tandis que Paris s'engageait à oeuvrer pour sa reconnaissance internationale "comme représentant les aspirations du peuple syrien". Londres y a vu une structure capable d'assurer une transition politique.

De son côté, Moscou, grand allié de Damas, l'a appelée à privilégier le dialogue avec le régime de Bachar al-Assad, une option déjà rejetée par les opposants qui posent comme condition sine qua non le départ du chef d'Etat.