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Syrie

L'aide française à la rébellion syrienne: nouvelles pistes

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Même si elle se refuse à fournir des armes à la rébellion syrienne pour lutter contre Bachar el-Assad, la France n'en aide pas moins les rebelles de l'Armée syrienne libre.

Quelques aspects nouveaux sur la Syrie: les agents français, tant diplomatiques que militaires, sont en train d'aider les rebelles de l'ASL. Officiellement, les diplomates amènent de l'aide financière à trois points de la frontière adossés aux "zones libérées". 

Cette dernière expression est utilisée par Laurent Fabius et les diplomates français, et désigne "un bassin de population de 700.000" personnes quelque part dans les gouvernorats d'Idlib, Alep, Deir Ezzor. 

Cette aide civile sert à payer les enseignants, purifier l'eau, fournir des médicaments et dans un cas reconstruire une boulangerie industrielle détruite par bombardement.

Qui participe ? En principe, tous les États européens. Mais la France est la nation agissante (la diplomatie ne goûte pas le terme "nation leader" - cela fait trop militaire je suppose). Un canal: les comités populaires qui remplacent l'administration retirée. Un but politique avoué : préparer le "jour d'après Bachar al-Assad".

Mais alors comment circulent ces lunettes de vision nocturne, et ces appareils de radiocommunication que le Quai d'Orsay avoue fournir ? Ce qu'on appelle l'aide opérationnelle non-létale ? Eh bien cela est fourni dans un système entièrement différent de l'aide. Peut-être en des lieux totalement dissociés, et certainement pas aux Comités populaires, mais plutôt à l'ASL.

Dernier point : une école franco-chypriote vient d'être ouverte à Chypre en présence de Laurent Fabius. Une dizaine d'enfants syriens, antérieurement scolarisés en français, y sont accueillis. La francophonie donne quelques droits!

Harold Hyman