BFMTV
Syrie

Daesh: une vidéo de propagande montre des enfants soldats en train d'exécuter des détenus syriens

-

- - Daesh - image de propagande - Capture d'écran BFMTV

Dans une vidéo de propagande, Daesh montre des enfants soldats entrain d'exécuter des détenus. Agés d'environ 10 ans, ils sont aussi montrés entrain d'étudier des textes religieux et de s'exercer au combat au corps à corps.

La vidéo est l'une des principale armes de propagande de Daesh. Dans une nouvelle séquence, le groupe a montré des enfants soldats, entrain de s'entraîner mais aussi d'exécuter des membres des forces de sécurités syriennes retenus en otage. 

Intitulée "Aux enfants des juifs", la vidéo montre des dizaines de garçons, âgés d'environ 10 ans, étudier des textes religieux et s'exercer au combat au corps à corps. Six d'entre eux sont choisis par leur instructeur pour "envoyer un message" aux opposants de Daesh, en exécutant des membres des forces de sécurité syriennes prisonniers du groupe qui sévit depuis 2013 en Syrie, pays ravagé par la guerre.

Une mise en scène rodée

Chacun des garçons est montré ensuite courant à travers une forteresse en ruines, sur fond de musique dramatique, jusqu'à trouver un prisonnier. Chaque prisonnier indique son nom, sa date de naissance et explique son rôle dans les forces de sécurité prorégime. La vidéo, qui selon le groupe a été tournée dans l'est de la province syrienne de Deir Ezzor, montre les enfants exécuter les six captifs; cinq sont tués par balles et un est égorgé.

Les "lionceaux du califat", l'avenir de Daesh

Un programme surnommé "lionceaux du califat" par Daesh fournit un entraînement militaire et religieux intensif aux enfants dans les différentes régions contrôlées par le groupe extrémiste en Syrie.

Un millier d'enfants recrutés

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Daesh a recruté plus de 1.100 enfants depuis le début de l'année, et plus de 50 ont été tués. "Ce qui est frappant, c'est qu'il ne le cache pas, il l'affiche", a déclaré plus tôt cette année Nadim Houry, vice-président de Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

M.L. avec AFP