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Syrie

Après l'exécution de son fils par un jihadiste français, une famille syrienne porte plainte en France

Le Français Maxime Hauchard, sur des images de propagande de Daesh.

Le Français Maxime Hauchard, sur des images de propagande de Daesh. - BFMTV

La famille d'un militaire syrien décapité en novembre 2014 par des membres de Daesh a décidé de porter plainte en France, après l'identification de l'un des bourreaux, un Français originaire de Normandie.

Pour la première fois, une famille syrienne a décidé de déposer plainte en France, après la décapitation de son fils, Raïs, un militaire, par des membres de l'organisation Etat islamique, en même temps que seize autres prisonniers, rapporte RTL ce mardi

La scène de mise à mort, commise à l'automne 2014, près de Homs, en Syrie, avait été filmée et diffusée sur Internet, comme la plupart des exécutions commises par Daesh. Or, ces images ont permis d'identifier l'un des bourreaux, un Français originaire de l'Eure, nommé Maxime Hauchard. Ce Français né en 1992 avait effectivement été identifié parmi les jihadistes dans une vidéo diffusée en novembre dernier.

Des bourreaux identifiables 

Ainsi, la famille de la victime a décidé de poursuivre les jihadistes, étant donné que les bourreaux de Raïs sont reconnaissables. Sur les images, Maxime Hauchard est notamment montré un couteau à la main. Pour l'avocat de la famille syrienne, cité par RTL, cet élément donne matière à poursuite en France. 

"Ça veut dire que tout ça n'est pas abstrait. Derrière le jihad, derrière al-Nosra ou derrière l'Etat islamique, il y a des familles qui ont perdu des proches, des enfants. J'espère qu'il y aura une prise en considération de la parole de mes clients et qu'on puisse admettre comme indispensable de donner la voix à toutes les victimes syriennes des terroristes français", a fait valoir l'avocat sur RTL.

L'enquête sur cette affaire s'annonce toutefois difficile, étant donné qu'il est impossible pour les enquêteurs français de se rendre en Syrie et que les autorités française ne coopèrent pas avec le régime de Bachar al-Assad, y compris judiciairement. 

A.S.