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Syrie

A Raqqa, une snipeuse kurde échappe à la mort de quelques millimètres

Une combattante YPJ près de Raqqa, en Syrie, en novembre 2016. (photo d'illustration)

Une combattante YPJ près de Raqqa, en Syrie, en novembre 2016. (photo d'illustration) - Delil Souleiman - AFP

La vidéo d'une combattante kurde syrienne gardant le sourire après avoir été frôlée par un tir ennemi, à Raqqa, en Syrie, a fait le tour du monde.

La mort l'a frôlée de quelques millimètres, mais elle préfère en rire. A Raqqa, le fief de Daesh en Syrie, où une coalition arabo-kurde se bat contre les jihadistes pour tenter de reconquérir la ville, une combattante kurde s'est particulièrement illustrée par son héroïsme, pour sa réaction dans les secondes qui ont suivi un coup de feu ayant manqué sa tête de quelques millimètres.

Frôlée par une balle

La jeune femme, dont le nom est inconnu, est vêtue d'une tenue camouflage, et porte un foulard bleu sur la tête. Elle est une membre des YPJ, cette organisation militaire kurde syrienne composée de femmes. Postée avec son arme à la fenêtre d'un immeuble de la ville, depuis laquelle elle cible des jihadistes, elle est alors frôlée par une balle, qui file s'enfoncer dans le mur derrière elle, à quelques millimètres seulement de sa tête, rapporte le Washington Post.

Les images, impressionnantes, ont été capturées en vidéo et postées sur Twitter. 

Sang-froid et rire

Mais ce qui frappe le plus est le sang-froid de cette combattante: entendant le bruit de la balle frappant le mur, elle se baisse calmement, tout en tirant la langue, le sourire aux lèvres, visiblement consciente d'avoir eu de la chance.

S'en suivent quelques mots échangés avec l'homme filmant la scène avec son téléphone, qui lui explique que la balle a manqué de la tuer, selon une traduction obtenue par le Washington Post. La jeune femme rit, avant de lui demander d'arrêter de filmer. 

Rapidement, des internautes ont mis en doute l'authenticité de la vidéo, s'interrogeant sur le caractère monté de la scène. Mais Maximilian Uriarte, un vétéran de l'armée américaine, leur a rapidement prouvé par un croquis posté sur Twitter la vraisemblance du scénario. "Les guerriers du clavier jugent fausse la vidéo de la snipeuse, voici un croquis très simple pour expliquer comment cela s'est passé", a-t-il ajouté en commentaire. 

L'assaut final contre le bastion de Daesh à Raqqa a été lancé au début du mois de juin, après des mois de combats dans la région. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), formées de combattants arabes et kurdes, soutenues par Washington, avaient annoncé le 6 juin le début de la fameuse "grande bataille" pour tenter de reprendre à l'organisation jihadiste son principal bastion dans le pays.

Depuis, la force arabo-kurde est parvenue à se rapprocher de la vieille ville, où Daesh résiste toujours, et a piégé les lieux avec des mines.

Adrienne Sigel