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Moyen-Orient

Rumeurs sur une possible libération de l'Iranienne Sakineh

Un collectif basé en Allemagne a annoncé la libération de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue en Iran. Jeudi soir, rien ne permettait de confirmer cette information, qui pourrait

Un collectif basé en Allemagne a annoncé la libération de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue en Iran. Jeudi soir, rien ne permettait de confirmer cette information, qui pourrait - -

TEHERAN (Reuters) - Un collectif basé en Allemagne a annoncé jeudi la libération de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la...

TEHERAN (Reuters) - Un collectif basé en Allemagne a annoncé jeudi la libération de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à la lapidation, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue en Iran.

Citant des "sources en Iran", le Comité international contre la lapidation a déclaré que l'Iranienne dont la condamnation a ému l'Occident avait été libérée. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a salué cette "excellente nouvelle".

Mais, jeudi soir, rien ne permettait de confirmer cette information, qui pourrait avoir pour origine la diffusion d'une bande-annonce d'une émission sur Press TV, chaîne publique iranienne émettant en anglais. Programmée ce vendredi à minuit (20h30 GMT), cette émission sera consacrée à Sakineh. Mais la chaîne n'a pas précisé si elle avait été libérée.

Press TV a également diffusé des photographies de la ressortissante iranienne et de son fils Sajjad Ghaderzadeh - détenu depuis octobre - qui, précise la chaîne, ont été prises avant une interview.

Sur un de ces clichés, la mère et le fils se tiennent les mains et se regardent. Sur un autre, ils se trouvent dans la cour de la maison de Sakineh, à Oskou, une ville située à 570 km au nord-ouest de Téhéran. Aucune expression ne se lit sur leurs visages fixés sur ces photos.

Sakineh Mohammadi Ashtiani est déjà apparue par le passé à la télévision iranienne. En outre, les informations la concernant sont parfois erronées. Le 2 novembre dernier, le Comité international contre la lapidation avait annoncé avoir appris qu'elle serait pendue le lendemain. L'exécution n'a pu eu lieu.

Sakineh a été condamnée à la lapidation pour adultère - le seul crime passible de cette sentence dans la loi islamique en vigueur en Iran.

Face à l'émotion suscitée par sa condamnation en Occident, où plusieurs dirigeants politiques et célébrités ont intercédé en sa faveur, les autorités iraniennes ont annoncé que la peine avait été suspendue mais que sa condamnation pour complicité dans le meurtre de son mari pourrait lui valoir une exécution par pendaison.

Le mois dernier, le directeur du Conseil iranien des droits de l'homme a toutefois déclaré qu'il pensait qu'il existait "de bonnes chances que sa vie soit épargnée".

L'affaire a accentué les tensions entre l'Iran et l'Occident, déjà mises à mal par les ambitions nucléaires de la république islamique.

Robin Pomeroy; Gérard Bon et Henri-Pierre André pour le service français