Qatar et banlieue : "c’est normal qu’ils acceptent cet argent"
Le Qatar va aider les banlieues françaises à se développer en contribuant à hauteur de 50 millions d'euros, sur un total de 100, à un fonds approuvé par François Hollande et le nouveau gouvernement socialiste.
Pour répondre au thème, "Banlieue, le pari qatari", BFMTV a convié quatre personnes à livrer leur analyse de la situation :
Karim Sader, politologue, spécialiste du Moyen-Orient et du Golfe arabo-persique : "Cela correspond à une stratégie diplomatique du Qatar. L'émirat cherche à accroître sa visibilité internationale, c’est surtout une manière de se protéger en construisant son prestige et en développant ses soutiens à travers le monde."
Patrick Lozes, ancien président du Cran, président d' "Allez la France" : "C’est une bonne chose pour les banlieues, quand le Qatar investi dans Lagardère ou dans EADS on ne parle ni du religieux, ni d’islamisation. [...] On ne propose rien aux entrepreneurs de banlieue, c’est normal qu’ils acceptent cet argent."
Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la République : "J'atais déjà contre lorsque les Etats-Unis investissait en France. Ca s’apparente à de la prostitution, c’est une ingérence, je suis absolument contre. [...] Certains républicains de gauche également."
Leila Leghmara, vice-présidente de l’association Nationale des Elus Locaux pour la Diversité (ANELD) : "Ce que je trouve regrettable c’est que l’on montre immédiatement le Qatar sous le prisme religieux."