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Moyen-Orient

Pour Ryad, l'affaire Khashoggi n'a pas provoqué de crise en Arabie saoudite

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, Ibrahim al-Assaf.

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, Ibrahim al-Assaf. - Ahmed FARWAN / AFP

Vendredi, le nouveau chef de la diplomatie saoudienne a affirmé que l'affaire Khashoggi n'a pas provoqué de crise en Arabie saoudite.

Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi dans le consulat de son pays à Istanbul n'a pas provoqué de "crise" en Arabie saoudite, a affirmé vendredi Ibrahim al-Assaf, le nouveau chef de la diplomatie du royaume.

Ibrahim al-Assaf a été nommé ministre des Affaires étrangères dans le cadre d'un remaniement ministériel jeudi.

"L'affaire Khashoggi (...) nous a vraiment tous attristés", a dit Ibrahim al-Assaf. "Mais, tout bien considéré, nous ne traversons pas de crise, nous sommes dans une phase de changement", a-t-il ajouté, en référence aux réformes sociales et économiques engagées par le prince héritier Mohammed ben Salmane.

Rétrogradation

Ibrahim al-Assaf, un ancien ministre des Finances qui a été arrêté l'année dernière dans le cadre d'une campagne "anti-corruption", a remplacé Adel al-Jubeir. 

Adel al-Jubeir, qui a cherché à défendre le gouvernement face au tollé international provoqué par l'affaire Khashoggi, a été nommé ministre d'Etat aux Affaires étrangères.

Ibrahim al-Assaf a rejeté le fait que cela puisse être considéré comme une rétrogradation. "C'est loin de la vérité".

Adel al-Jubeir "a représenté l'Arabie saoudite et continuera de représenter l'Arabie saoudite (...) dans le monde. On se complète", a-t-il ajouté.

"Opération hors de contrôle"

Jamal Khashoggi, détracteur du prince héritier Mohammed ben Salmane qui tient de facto les rênes du pays, a été tué dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre dernier.

Les autorités soutiennent que le journaliste a été tué lors d'une "opération hors de contrôle" de l'Etat, menée par deux responsables qui ont été destitués depuis.

Elles nient toute implication du prince héritier dans ce meurtre, tandis que des médias turcs et américains, ainsi que la CIA, le soupçonnent de l'avoir commandité.

B.L. avec AFP