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Moyen-Orient

Paris se décidera sur l'Afghanistan après la visite de Karzaï

LES SOLDATS FRANÇAIS EN AFGHANISTAN

LES SOLDATS FRANÇAIS EN AFGHANISTAN - -

PARIS (Reuters) - La France fera connaître "dans la semaine" sa décision sur un éventuel retrait anticipé de ses troupes d'Afghanistan après la...

PARIS (Reuters) - La France fera connaître "dans la semaine" sa décision sur un éventuel retrait anticipé de ses troupes d'Afghanistan après la mort de quatre de ses soldats, tués vendredi dernier par un soldat afghan, a déclaré mardi Alain Juppé.

Paris attendra la visite en France, vendredi prochain, du président afghan Hamid Karzaï pour se prononcer, a précisé le ministre français des Affaires étrangères sur Canal+.

"Le président Karzaï sera à Paris vendredi prochain, nous allons parler avec lui et nous déciderons à ce moment-là s'il faut accélérer ou pas (le retrait français), en liaison bien sûr avec nos partenaires", a dit le chef de la diplomatie française.

"Ce qui compte, c'est de garder son sang-froid et ne pas partir dans la panique parce que cela serait dangereux pour nos propres troupes", a-t-il ajouté. "Nous allons voir s'il faut adapter ce plan de retrait, le président de la République et le Premier ministre décideront dans la semaine".

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, est rentré à Paris après une mission à Kaboul pour s'informer sur les circonstances de la mort des quatre militaires français, abattus vendredi dernier pendant une séance de footing.

La sous-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman est attendue ce mardi à Paris et devrait évoquer la question afghane avec les autorités françaises.

La France dispose d'environ 3.600 militaires en Afghanistan. Dans le sillage des Etats-Unis, elle a prévu de les retirer d'ici à 2014, date à laquelle les autorités afghanes sont censées assurer elles-mêmes la sécurité de leur pays.

Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la France pourrait accélérer son retrait si le rapport de Gérard Longuet concluait que les conditions n'étaient pas réunies pour assurer la sécurité du contingent français.

Patrick Vignal