BFMTV
Moyen-Orient

Paris appelle à des sanctions «sans précédent» contre l'Iran

Au lendemain de la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que "si l'Iran refus(ait) de se conformer aux dema

Au lendemain de la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré que "si l'Iran refus(ait) de se conformer aux dema - -

PARIS (Reuters) - La France est prête à adopter, avec tous les pays qui le veulent, des sanctions "d'une ampleur sans précédent" contre l'Iran...

PARIS (Reuters) - La France est prête à adopter, avec tous les pays qui le veulent, des sanctions "d'une ampleur sans précédent" contre l'Iran après la publication du rapport "accablant" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé mercredi sur RFI que la saisine du Conseil de sécurité de l'Onu s'imposait face à une situation "inacceptable".

Dans une déclaration publiée ultérieurement, le chef de la diplomatie souligne "la profonde préoccupation de la France à l'égard du programme iranien" et juge nécessaire de "franchir un palier dans le renforcement de la pression diplomatique" sur le régime de Téhéran.

"Si l'Iran refuse de se conformer aux demandes de la communauté internationale et refuse toute coopération sérieuse, nous nous tenons prêts à adopter, avec tous les pays qui suivront, des sanctions d'une ampleur sans précédent", dit-il.

Selon le rapport rendu public mardi par l'AIEA, l'Iran aurait travaillé à la conception d'une bombe nucléaire et poursuivrait peut-être encore des recherches de cette nature.

"Les éléments du rapport de l'AIEA sur les activités de militarisation, conjugués avec l'accumulation d'uranium enrichi et la poursuite intensive d'essais balistiques, forment un tableau d'ensemble qui laisse peu de place au doute sur les intentions iraniennes", précise Alain Juppé sans sa déclaration.

"Tout cela signifie que l'Iran a cherché, et continue très vraisemblablement à chercher à se doter de l'arme atomique, sous couvert d'un programme prétendument civil et pacifique", poursuit-il.

"Il appartient aux Etats membres de l'AIEA, aux Etats parties au TNP (Traité de non-prolifération-NDLR) et au-delà à toute la communauté internationale, de réagir à la gravité des faits rapportés par l'Agence", estime le ministre français.

"Le Conseil des gouverneurs, qui se réunira la semaine prochaine, doit adopter une résolution très ferme enjoignant à l'Iran de faire enfin, dans les plus brefs délais, toute la lumière sur ses activités, passées et présentes, relatives à un programme militaire, en laissant les inspecteurs de l'AIEA travailler sans restriction", écrit-il.

"L'Iran doit se mettre en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité et du Conseil des gouverneurs", ajoute-t-il.

Sur RFI, Alain Juppé avait jugé que le rapport de l'AIEA était "accablant" et qu'il convenait de "renforcer la pression sur l'Iran".

"Il faut des sanctions dures qui empêchent l'Iran de continuer à se procurer des ressources lui permettant de poursuivre ses activités en violation de toutes les règles internationales", avait-il déclaré.

L'adoption de ces sanctions permettrait d'"éviter ce qu'aurait d'irréparable une intervention militaire", avait-il insisté, en référence au projet d'Israël de mener une attaque contre l'Iran.

Sophie Louet