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Palestine

L'Australie veut que des responsables israéliens "rendent des comptes" après la mort d'humanitaires à Gaza

Mark Binskin, un ex-chef de l'armée de l'air australienne, a été nommé par le gouvernement australien afin d'enquêter sur la frappe de l'armée israélienne qui a tué sept travailleurs humanitaires à Gaza début avril.

L'Australie a nommé ce lundi 8 avril un ancien chef militaire pour enquêter avec Israël sur la mort à Gaza de sept travailleurs humanitaires, dont une Australienne, afin que tous les responsables de ces frappes "rendent des comptes".

Lalzawmi "Zomi" Frankcom, une Australienne de 43 ans, ainsi que six autres travailleurs humanitaires de l'ONG américaine World Central Kitchen (WCK), ont été tués le 1er avril dans la bande de Gaza par trois frappes israéliennes lancées en l'espace de quatre minutes sur leur convoi.

L'armée israélienne, qui a admis avoir commis une série d'"erreurs graves", a limogé deux officiers militaires mais cela n'a pas apaisé l'indignation internationale. La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, avait qualifié ce samedi d'"insuffisantes" les informations sur la frappe fournies par Israël.

Lundi 8 avril, elle a nommé Mark Binskin, un ex-chef de l'armée de l'air australienne, conseiller spécial chargé de travailler avec Israël pour garantir la "transparence" de l'enquête.

Une frappe "impardonnable"

"L'Australie a clairement fait savoir au gouvernement israélien qu'elle s'attendait à ce que cet engagement soit facilité et qu'elle lui faisait confiance", a-t-elle déclaré.

Le gouvernement s'attend "à ce que tous les responsables de ces morts rendent des comptes", a-t-elle ajouté, en précisant que M. Binskin sera chargé d'y veiller.

Il conseillera également le gouvernement australien sur la question de savoir si d'autres enquêtes sont justifiées, selon elle. Le fondateur et dirigeant de World Central Kitchen, José Andres a appelé dimanche à une enquête "bien plus approfondie" et "indépendante", qualifiant la frappe d'"impardonnable".

Les travailleurs humanitaires ont été tués après avoir supervisé le déchargement partiel d'un navire transportant 300 tonnes d'aide alimentaire de Chypre.

A.G avec AFP