L'appel à l'aide pour sauver deux sœurs siamoises nées à Gaza

Les deux sœurs siamoises, nées dimanche à Gaza, sont condamnées si elles ne sont pas autorisées à quitter le territoire palestinien.

Deux sœurs siamoises nées dimanche dans la bande de Gaza doivent quitter ce territoire palestinien sous blocus israélien et égyptien pour une opération de séparation cruciale à leur survie, ont plaidé leur médecin et des membres de la famille.

Un transfert à l'étranger pour être séparées

"Une femme a donné naissance à deux fillettes collées par le ventre et le bassin", a annoncé un médecin de l'hôpital Al-Chifa de Gaza.

Il a indiqué que les deux fillettes, qui ont des poumons et des cœurs séparés, quatre bras mais trois jambes, "ne peuvent être soignées dans la bande de Gaza" et a appelé à "leur transfert à l'étranger pour être séparées". Leur état de santé est stable.

Un de leurs oncles, qui a souhaité garder l'anonymat, a souhaité que les sœurs siamoises soient autorisées à quitter l'enclave palestinienne "afin de faire ce qui est nécessaire dans cette situation rare". Deux siamoises qui étaient nées à Gaza en novembre 2016 n'avaient pas survécu.

Un blocus depuis dix ans

Les deux millions d'habitants de la bande de Gaza sont soumis depuis dix ans à un rigoureux blocus d'Israël, qui justifie cette mesure par le fait d'empêcher ainsi le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans l'enclave palestinienne et que l'État hébreu considère comme "terroriste", de mener des attaques contre le territoire israélien.

Ce blocus se double d'une fermeture quasi permanente depuis 2013 par l'Égypte de sa frontière avec la bande de Gaza. Le Caire accuse le Hamas de soutenir l'insurrection jihadiste qui ensanglante la région du Sinaï, contiguë à Gaza.

Le Hamas s'est toutefois engagé à rétrocéder d'ici au 1er décembre toutes les responsabilités dans la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue et censée préfigurer un État palestinien indépendant. Le mouvement islamiste avait évincé l'Autorité palestinienne de de Gaza en 2007, au prix d'une quasi guerre civile.

C.H.A. avec AFP