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Palestine

Crise humanitaire à Gaza: l'ONU s'alarme de la suspension de financements de l'Unrwa

"Le retrait des fonds à l'Unrwa est périlleux et entraînerait l'effondrement du système humanitaire à Gaza", s'inquiètent les chefs des organisations qui forment le Comité permanent interorganisations de l'ONU.

La suspension par plusieurs pays de leurs financements à l'Unrwa, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, aura des "conséquences catastrophiques" pour la bande de Gaza, ont alerté mercredi les chefs de plusieurs organisations de l'ONU, sur fond d'accusations israéliennes.

"Le retrait des fonds à l'Unrwa est périlleux et entraînerait l'effondrement du système humanitaire à Gaza, ce qui aurait des conséquences considérables", ont mis en garde des chefs de plusieurs agences de l'ONU.

Dans la bande de Gaza, territoire palestinien totalement assiégé par Israël et en proie à une crise humanitaire majeure, des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements qui ont poussé 1,7 million des 2,4 millions d'habitants à fuir leur foyer, selon l'ONU.

Mais les opérations d'aide aux civils de l'Unrwa sont depuis le week-end dernier menacées après qu'Israël a accusé 12 de ses 30.000 employés régionaux d'implication dans l'attaque sanglante du 7 octobre menée par le mouvement palestinien Hamas.

Des financements suspendus

Ces accusations sont "effroyables", ont affirmé les chefs onusiens dans un communiqué conjoint. "Cependant, nous ne devons pas empêcher une organisation entière de remplir sa mission qui est de servir les personnes qui en ont désespérément besoin".

Après une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour Gaza, Sigrid Kaag, a déclaré à la presse qu'aucune organisation n'était "capable de remplacer ou de se substituer à la capacité énorme et au tissu de l'Unrwa".

Douze pays ont annoncé la suspension de leur aide à l'Unrwa, dont les principaux soutiens d'Israël (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne) mais aussi le Japon. "Sans ce financement, les perspectives pour l'Unrwa et les millions de gens qu'elle aide sont très sombres", a dit lundi le porte-parole d'Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.

L'Unrwa a licencié la plupart des salariés concernés et promis une enquête. "N'importe quel employé impliqué dans un acte de terreur sera tenu pour responsable", a assuré Stéphane Dujarric..

A.G avec AFP