Accord pour la libération des otages: l'ambassadrice d'Israël en France assure que "ça dépend vraiment du Hamas"

L'ambassadrice d'Israël en France a dit "espérer" que les otages "pourront bientôt rentrer chez eux", malgré le report de l'accord entre le Hamas et Israël, qu'elle impute à l'organisation islamiste.

Un délai imputé au Hamas. Après le report de l'accord conclu par Israël avec l'organisation islamiste qui comprenait une trêve sur les combats et des libérations d'une cinquantaine d'otages, l'ambassadrice d'Israël en France Alona Fisher Kamm, a assuré ce jeudi 23 novembre sur BFMTV qu'Israël faisait pourtant en sorte que les termes des négociations soient respectés rapidement.

"Côté israélien, je ne vois aucun problème, ça dépend vraiment du Hamas", a-t-elle expliqué.

Israël a suspendu l'exécution de l'accord, qui prévoyait la libération de 150 prisonniers palestiniens, car le Hamas n'aurait, selon l'État hébreu, pas communiqué aux autorités israéliennes la liste des otages amenés à être libérés.

"On n'a pas de liste"

"Depuis le début de la guerre, on n'a pas de liste [fournie par le Hamas]", a déploré l'ambassadrice. "La liste que nous avons (...), c'est une liste que nous avons construite selon des vidéos de gens qui ont été enlevés", a-t-elle souligné.

Concernant les modalités de l'accord, elles devraient rester identiques: "Il y aura une trêve qui durera quatre jours et pendant ces quatre jours, le Hamas devrait libérer à peu près 50 otages, tous des enfants et des femmes (...) avec la possibilité d'étendre la trêve", a détaillé Alona Fisher Kamm.

"Nous espérons tous que les otages pourront rentrer chez eux très bientôt", a assuré l'ambassadrice d'Israël en France Alona Fisher Kamm, qui a confié penser "aux familles qui doivent être affolées de ne pas avoir eu d'informations de leurs proches pendant 48 jours. Savoir s'ils sont vivants, s'ils vont être libérés...".

Les combats se poursuivent à Gaza

Mercredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que la guerre continuait, malgré l'accord sur la trêve. Des bombardements ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à Gaza, notamment dans la région de la ville de Rafah où se trouve le poste frontière avec l'Egypte, devrait se poursuivre.

Selon un dernier bilan mardi du gouvernement du Hamas, 14.128 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Côté israélien, l'attaque du Hamas a fait 1.200 morts, majoritairement des civils tués le 7 octobre, selon les autorités.

Glenn Gillet