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Moyen-Orient

Medvedev insiste à Paris sur la non-ingérence en Syrie

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a de nouveau signifié mardi à Paris son désaccord avec l'idée française de reconnaître l'opposition syrienne, invoquant la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat souverain. /Photo prise le 27 nove

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a de nouveau signifié mardi à Paris son désaccord avec l'idée française de reconnaître l'opposition syrienne, invoquant la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat souverain. /Photo prise le 27 nove - -

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a de nouveau signifié mardi à Paris son désaccord avec l'idée française de reconnaître...

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a de nouveau signifié mardi à Paris son désaccord avec l'idée française de reconnaître l'opposition syrienne, invoquant la non-ingérence dans les affaires intérieures d'un Etat souverain.

"Ce sont les Syriens eux-mêmes qui doivent décider de leur avenir, et pas nous", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault.

Lors d'entretiens parus dans la presse avant sa visite de travail de deux jours en France, Dmitri Medvedev avait qualifié de "tout à fait inacceptable au regard du droit international" la décision de Paris de reconnaître la coalition de l'opposition syrienne comme "seule représentante du peuple syrien".

Il avait en outre jugé "très discutable" la demande de Paris de lever l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition.

Membres permanents du conseil de sécurité de l'Onu, la Russie et la Chine bloquent toute décision visant à intervenir militairement pour faire cesser le bain de sang en Syrie.

"La Russie n'a aucune relation particulière, spéciale avec le président Assad (...) Ce sont des relations de travail tout à fait ordinaires et normales que nous avons", a dit Dmitri Medvedev à Paris, interrogé sur un éventuel accueil en Russie du président syrien Bachar al Assad s'il quittait le pouvoir.

Pour le Premier ministre russe, "il ne faut pas s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats souverains, même si nous avons de quoi reprocher à ces Etats en matière de respect des droits de l'homme".

"Il faut dire beaucoup de choses au président Assad et à l'opposition car du sang a été versé par les uns et les autres. Ils sont également responsables pour le sang de leur propre peuple", a-t-il ajouté, selon une traduction du russe.

La France a été le premier Etat européen à reconnaître ce mois-ci la nouvelle coalition de l'opposition en tant que représentante légitime du peuple syrien.

Le président François Hollande n'a par ailleurs pas exclu que des armes puissent être fournies aux insurgés une fois que les adversaires de Bachar al Assad auront formé un gouvernement.

Elizabeth Pineau