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Moyen-Orient

Le général transfuge syrien Manaf Tlass est en France

Le général Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection et proche du président syrien Bachar al Assad, est à Paris et dit espérer une phase de transition constructive en Syrie. /Photo d'archives/REUTERS

Le général Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection et proche du président syrien Bachar al Assad, est à Paris et dit espérer une phase de transition constructive en Syrie. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - Le général Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection et proche du président syrien Bachar al Assad, a annoncé...

PARIS (Reuters) - Le général Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection et proche du président syrien Bachar al Assad, a annoncé mardi être à Paris et a dit espérer une phase de transition constructive en Syrie.

Sa présence dans la capitale française a été confirmée par François Hollande.

Prié de dire, lors d'une conférence de presse avec son homologue tunisien, si l'officier syrien se trouvait à Paris, le président français a répondu: "Effectivement, nous sommes aujourd'hui informés de cette situation. Il est là."

Dans un texte non-authentifié parvenu à Reuters et daté de Paris, le général Tlass avait auparavant souhaité que son pays sorte de la crise "au travers d'une phase de transition constructive qui garantisse à la Syrie son unité, sa stabilité et sa sécurité ainsi que les aspirations légitimes de son peuple."

"Je ne peux qu'exprimer ma colère et ma douleur de voir l'armée poussée à mener un combat contraire à ses principes", ajoute-t-il.

Il souligne avoir été "isolé, accusé et même qualifié de traître" quand il a "refusé de participer à l'option sécuritaire". "Mais, ajoute-t-il, ma conscience, ma profonde conviction m`ont poussé à contester cette option destructrice et à m'en éloigner."

Les affrontements entre l'armée syrienne et les insurgés ont fait rage mardi à Damas pour la troisième journée consécutive, donnant lieu à des combats d'une violence sans précédent dans la capitale en 17 mois de violences politiques en Syrie.

Les insurgés de l'Armée syrienne libre (ASL) engagés dans cette "bataille de Damas" se disent prêts à mourir pour cette "opération de libération" de la capitale.

Un général et plusieurs autres officiers de l'armée syrienne ont fui dans la nuit de lundi à mardi en Turquie avec quelque 1.280 Syriens, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable turc.

Selon ce responsable, les dernières défections qui ont affecté l'armée syrienne portent à 18 le nombre de généraux syriens ayant trouvé refuge en Turquie.

François Hollande a regretté une nouvelle fois l'inflexibilité de la Russie au sujet de la Syrie.

Les Russes "doivent comprendre qu'ils ne peuvent pas être regardés comme les seuls ou presque à empêcher qu'il y ait recherche d'une solution", a-t-il dit.

"Si les Russes veulent qu'il y ait un retour à l'ordre et à la stabilité en Syrie, s'ils veulent éviter la guerre civile et le chaos, le mieux est d'assurer la transition politique qui passe par le départ de Bachar al Assad", a-t-il ajouté.

"Nous continuerons autant que cela est nécessaire à faire ce travail de conviction et à faire cette pression car il est intolérable, insupportable, qu'il y puisse y avoir chaque jour des massacres", a-t-il insisté.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les violences politiques ont fait depuis mars 2011 plus de 17.000 morts en Syrie.

Julien Ponthus, édité Gérard Bon