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Moyen-Orient

La mission d'observation de l'Onu prête à débuter en Syrie

La mission d'observation de l'Onu prête à débuter en Syrie

La mission d'observation de l'Onu prête à débuter en Syrie - -

par Oliver Holmes BEYROUTH (Reuters) - Les observateurs de l'Onu entament lundi en Syrie leur mission de contrôle d'un fragile cessez-le-feu qui ne...

par Oliver Holmes

BEYROUTH (Reuters) - Les observateurs de l'Onu entament lundi en Syrie leur mission de contrôle d'un fragile cessez-le-feu qui ne semble pas avoir mis fin aux violences et aux bombardements des bastions de l'opposition à Homs par les forces de Bachar al Assad.

Une équipe avancée de cinq observateurs non armés est arrivée dimanche à Damas, a indiqué un journaliste de Reuters.

D'autres représentants onusiens sont attendus lundi, a indiqué un responsable syrien qui a escorté les observateurs jusqu'à leur hôtel dans la capitale syrienne.

Selon le projet de résolution 2042 adopté à l'unanimité samedi soir par les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies, une vingtaine de membres devraient arriver dans les prochains jours. Au total, 30 observateurs devraient être sur les terrain prochainement.

Le cessez-le-feu, qui fait partie d'un plan en six points de l'émissaire Kofi Annan, est apparu menacé au cours du week-end par le gouvernement syrien qui a affirmé vouloir réprimer une vague "d'attaques terroristes" dans le pays.

Un insurgé a indiqué que la ville de Homs a été bombardée dimanche par les forces gouvernementales au rythme d'un "obus par minute".

D'autres sources au sein de l'opposition à Assad ont indiqué que six personnes ont été tuées et quatre cadavres ont été retrouvés.

Ajoutant aux craintes d'une reprise généralisée des combats, la télévision officielle a rapporté que les autorités syriennes sont déterminées à faire cesser les activités de ce qu'elle a appelé "des groupes terroristes".

LE MONDE REGARDE D'UN OEIL SCEPTIQUE

Le plan mis au point par Annan, émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe dans ce conflit, prévoit également l'entame d'un dialogue politique, l'apport d'une assistance humanitaire, la libération de prisonniers y compris ceux ayant participé aux manifestations anti-gouvernementales et la liberté des journalistes de travailler en Syrie.

L'agence de presse officielle SANA a rapporté qu'un "groupe terroriste" avait tendu une embuscade aux forces armées dans la province d'Idlib, tuant un soldat et en blessant trois autres.

"Depuis l'annonce de la fin des opérations militaires, les attaques terroristes se sont multipliées par dizaines, coûtant de nombreuses vies", écrit SANA.

"Les forces de sécurité, respectant leur devoir de protéger les civils et le pays, empêcheront les groupes terroristes de poursuivre leurs actes criminels et de tuer des civils", ajoute l'agence.

Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a exprimé son inquiétude face aux bombardements signalés à Homs et a appelé le gouvernement syrien à éviter toute escalade de la violence.

"Nous saluons l'arrêt de la violence pour le moment mais je préviens que le monde entier regarde d'un oeil sceptique s'il est tenable", a-t-il dit. "Il est important que le gouvernement syrien prenne toutes les mesures pour préserver cet arrêt de la violence".

Un porte-parole de Kofi Annan a précisé que la mission d'observation de l'Onu pourrait impliquer 250 observateurs ou plus mais que cela exigera l'adoption d'une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité.

Un porte-parole du gouvernement syrien a fait savoir que celui-ci ne pourrait pas être tenu responsable de la sécurité des observateurs s'ils n'est pas associé "à toutes les mesures sur le terrain".

Pierre Sérisier pour le service français