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Moyen-Orient

La France va réunir le Conseil de sécurité sur la Syrie

Dans les rues de Marat al Noumane, dans la province syrienne d'Idlib. La France, qui la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies au 1er août, va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu'il ne peut y avoir p

Dans les rues de Marat al Noumane, dans la province syrienne d'Idlib. La France, qui la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies au 1er août, va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu'il ne peut y avoir p - -

PARIS (Reuters) - La France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu'il ne peut y avoir pire désordre en...

PARIS (Reuters) - La France va demander une réunion du Conseil de sécurité au niveau ministériel et estime qu'il ne peut y avoir pire désordre en Syrie que celui auquel le pays est en proie actuellement, a dit lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

"Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité (des Nations unies-NDLR) au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique", a-t-il dit sur RTL.

Le dossier est bloqué depuis le début de l'insurrection en mars 2011 par l'opposition de la Russie et la Chine à l'Onu, membres permanents comme la France du Conseil de sécurité, à toute mesure coercitive contre le régime de Bachar al Assad.

Le conflit a déjà fait près de 20.000 morts selon les organisations proches de l'opposition. L'armée syrienne et les forces de l'opposition ont affirmé toutes les deux dimanche avoir le contrôle du quartier de Salaheddine, à Alep, au deuxième jour de violents combats qui suscitent l'inquiétude de la communauté internationale.

Laurent Fabius estime qu'il faut avancer diplomatiquement même si un nouveau blocage à l'Onu est probable. "Les règles internationales sont ainsi faites qu'ils ont la possibilité de bloquer le conseil de sécurité. Mais il ne faut pas arrêter, il ne faut pas se démobiliser, il faut continuer", a dit Laurent Fabius su RTL.

Il juge erroné l'argument selon lequel la chute du régime syrien pourrait déstabiliser le pays et la région et aboutir à un régime plus autoritaire et plus meurtrier encore.

"Il n'y a pas de plus grand désordre massacreur que ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il dit, qualifiant Bachar al Assad de "bourreau".

Prié de dire si la France pouvait répondre aux demandes de livraison d'armes des insurgés, il n'a pas répondu directement.

"Il y a des armes qui leur sont livrées par le Qatar, l'Arabie saoudite, probablement d'autres. Pas nous. Mais c'est vrai qu'il y a un déséquilibre massif", a-t-il dit.

Thierry Lévêque, édité par Benjamin Massot