BFMTV
Moyen-Orient

La France commence à aider les "zones libres" syriennes

Colonne de fumée à Alep. La France a commencé à aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie afin que ces "zones libres" puissent s'auto-gérer, et réfléchit à la possibilité de leur fournir des armes afin de les protéger des attaques gouvernementa

Colonne de fumée à Alep. La France a commencé à aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie afin que ces "zones libres" puissent s'auto-gérer, et réfléchit à la possibilité de leur fournir des armes afin de les protéger des attaques gouvernementa - -

PARIS (Reuters) - La France a commencé à aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie afin que ces "zones libres" puissent s'auto-gérer,...

PARIS (Reuters) - La France a commencé à aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie afin que ces "zones libres" puissent s'auto-gérer, et réfléchit à la possibilité de leur fournir des armes afin de les protéger des attaques gouvernementales, a indiqué mercredi une source diplomatique.

Paris a indiqué la semaine dernière avoir identifié des zones dans le nord, le sud et l'est de la Syrie n'étant plus sous le contrôle du régime de Bachar al Assad, ce qui laisse une chance aux communautés locales de se gérer elles-mêmes sans ressentir le besoin de fuir le pays.

"Dans les zones où le régime a perdu le contrôle, comme à Tal Rifaat (40 km au nord d'Alep), qui est libre depuis cinq mois, des conseils révolutionnaires locaux ont été créés afin d'aider la population et de mettre en place une administration pour ces villes afin d'éviter le même chaos que celui qu'a connu l'Irak à la chute du régime", a indiqué cette source.

Paris, qui a promis la semaine dernière une aide supplémentaire de 5 millions d'euros pour les Syriens, a commencé vendredi à distribuer assistance et argent à cinq autorités locales dans les provinces de Daïr az Zour, Alep et Idlib, a précisé la même source. Ces zones abritent environ 700.000 habitants.

Mais les territoires tenus par les insurgés font souvent l'objet de bombardements de l'armée syrienne, et on l'interroge sur la façon dont la France compte protéger les civils et les dissuader d'aller trouver refuge dans les pays voisins.

De même source, on reconnaît que certaines zones essuient encore des bombardements sporadiques, mais qu'il y a peu de chances que les forces de Bachar al Assad en reprennent le contrôle. On indique aussi que les habitants de ces zones ont demandé des armes antiaériennes.

"C'est un sujet sur lequel nous travaillons sérieusement, mais qui a des implications graves et compliquées. Nous ne le sous-estimons pas", a déclaré cette même source.

Des zones d'exclusion aérienne surveillées par des avions étrangers pourraient protéger les territoires contrôlés par les insurgés, mais il est très peu probable que le Conseil de sécurité des Nations unies, où la Chine et la Russie font toujours blocage, autorise une mission de ce genre.

La France pourrait par ailleurs revoir sa position actuelle, partagée par les puissances européennes, qui la conduit à ne pas donner d'armes à l'Armée syrienne libre.

"Ce n'est pas simple. Il y a eu des transferts d'armes qui ont fini par se retrouver en plusieurs endroits comme au Sahel, tout cela montre que nous devons travailler avec sérieux, construire une relation de confiance pour voir qui est qui afin de prendre une décision éventuelle. Cela prend du temps", a expliqué la source.

John Irish, Baptiste Bouthier pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse