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Moyen-Orient

La France a décidé de fermer son ambassade en Syrie

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La France a décidé de fermer son ambassade en Syrie, a annoncé vendredi Nicolas Sarkozy, qui s'est aussi prononcé pour la création de zones humanitaires aux frontières syriennes, à l'issue du Conseil européen de Bruxelles.

La France a décidé de fermer son ambassade en Syrie, a annoncé vendredi Nicolas Sarkozy, qui s'est aussi prononcé pour la création de zones humanitaires aux frontières syriennes, à l'issue du Conseil européen de Bruxelles. "Avec (le ministre des Affaires étrangères) Alain Juppé, nous avons pris la décision de fermer notre ambassade", a dit le président français lors d'une conférence de presse.

Dans sa déclarations finale, le Conseil européen se dit gravement préoccupé par la situation en Syrie et demande aux autorités syriennes de mettre fin immédiatement aux violences "massives" et aux violations des droits de l'homme. Il demande au président Bachar al Assad de s'effacer pour permettre une transition pacifique, réitère son soutien aux efforts de la Ligue arabe et demande à la Russie et à la Chine de s'associer aux autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour arrêter les violences.

"Passer un cran supplémentaire" dans l'aide à l'opposition

"Pour ma part, je suis favorable à ce que, au moins aux frontières de la Syrie, des zones humanitaires soient organisées pour qu'on puisse accueillir des gens qui sont persécutés par le régime syrien, qui doit partir", a déclaré Nicolas Sarkozy. Le président français s'est également dit prêt à "passer un cran supplémentaire" dans l'aide aux opposants au régime de Bachar al Assad, à condition que cette aide soit couverte par une résolution du Conseil de sécurité. "Il n'est pas question d'agir directement ou indirectement tant que le Conseil de sécurité n'a pas établi (...) les conditions juridiques d'un cran supplémentaire, que cela soit les zones humanitaires, des livraisons d'armes pour l'opposition ou des corridors."
Nicolas Sarkozy est convenu que c'était "frustrant". "Je vois bien les morts qui s'accumulent, les atrocités qui s'accumulent", a-t-il dit.

"Nous faisons tout notre possible pour lever les obstacles à cela. C'est difficile mais j'espère que quand un certain nombre de rendez-vous politiques seront derrière nous dans d'autres pays, nous pourrons avoir une discussion plus sereine sur la communauté internationale et la Syrie", a-t-il ajouté. Il faisait notamment allusion à l'élection présidentielle de dimanche en Russie.

Moscou et Pékin ont, à deux reprises, opposé leur veto à des textes condamnant leur allié syrien et demandant l'arrêt des violences. Selon les Nations unies, plus de 7.500 civils ont péri victimes de la répression du régime de Damas depuis mars 2011, début du soulèvement contre le président Bachar al Assad.