Le pape invite Israéliens et Palestiniens à prier pour la paix

Le pape François s'est rendu ce dimanche en Palestine puis en Israël. Une journée émaillée de symboles et d'appels à la paix et au rapprochement religieux.

Le pape François a passé dimanche une journée hautement symbolique en Israël et dans les territoires palestiniens. Il y a invité les présidents palestinien et israélien à prier avec lui au Vatican pour la paix, rencontré le chef spirituel de l'Eglise orthodoxe et s'est recueilli au pied de la barrière de séparation entre Israël et la Palestine.

A Bethléem, au pied du mur

Première étape: Bethléem, le lieu de naissance du Christ. Le pape a été reçu officiellement sur le sol de l'Etat de Palestine, reconnu par le Vatican, et a longuement donné l'accolade au président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Sur le chemin de la place de la Mangeoire, où il se rendait pour célébrer une messe, François a fait arrêter sa voiture pour descendre au pied de la barrière de séparation israélienne. Il a baissé la tête pour une prière muette et est resté plusieurs minutes devant le mur de béton, main droite et front appuyés contre la paroi.

Pendant la messe, il a ensuite invité les présidents palestinien et israélien au Vatican afin qu'ils se joignent à lui pour "une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix".

A Tel Aviv, un hommage aux victimes de la fusillade de Bruxelles

Seconde étape: Tel Aviv, de l'autre côté de la frontière. Là, le chef de l'Eglise catholique a été reçu par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benyamin Netanyahu.

Ses premières paroles ont été pour les victimes de l'attaque du Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts samedi, dont deux Israéliens. Il a également plaidé pour une éducation qui ne laisse "pas de place pour l'antisémitisme" et l'intolérance.

A Jérusalem avec le chef des orthodoxes

Dans la soirée, le pape s'est enfin rendu à Jérusalem, carrefour des trois grandes religions monothéistes. Il y a rencontré Bartholomée, le patriarche orthodoxe de Constantinople, à la basilique du Saint-Sépulcre. Avec le chef spirituel de l'Eglise orthodoxe, il a animé une célébration oecuménique en faveur de l'unité des chrétiens.

François et Bartholomée ont également signé une déclaration pour le rapprochement entre leurs Eglises, près de dix siècles après le grand schisme qui les a séparées.

M. T. avec AFP