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Israël

Gaza: Erdogan estime que "les attaques d'Israël doivent cesser" lors d'une visite en Allemagne

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, à Ankara le 1er février 2022

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, à Ankara le 1er février 2022 - Adem ALTAN

En visite à Berlin où il a rencontré son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier ainsi que le chancelier Olaf Scholz, le président turc a de nouveau défendu la cause palestinienne.

Lors d'un entretien à Berlin avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier, Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce vendredi que "les attaques d'Israël sur les territoires palestiniens doivent cesser".

Il "a déclaré qu'un cessez-le-feu devrait être établi immédiatement dans la région et que l'aide humanitaire devrait être acheminée", a rapporté la présidence turque sur X (ex-Twitter).

"Les deux dirigeants ont exprimé leur accord sur le fait qu'une structure à deux États est la seule solution pour une paix durable et ont convenu de travailler ensemble pour garantir un cessez-le-feu dans la région et pour fournir une aide humanitaire à la région dès que possible", poursuit le tweet.

L'Allemagne réaffirme "le droit à l'existence" d'Israël

S'il a estimé être un leader dans la lutte contre l'antisémitisme, le président turc avait semblé remettre en cause la légitimité de l'État hébreu dans de récentes déclarations.

En réponse, Frank-Walter Steinmeier "a clairement exposé la position allemande", selon les termes de sa porte-parole sur son compte X, soulignant "le droit à l'existence d'Israël ainsi que son droit à se défendre" après l'attaque meurtrière du Hamas.

Un discours également repris par le chancelier allemand Olaf Scholz plus tard dans la journée lors d'une conférence de presse avec Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier venait alors d'accabler Israël en affirmant que "bombarder des hôpitaux ou tuer des enfants n'est pas dans la Torah".

Le chef de l'État turc s'était posé en médiateur dans les premiers jours du conflit, avant de prendre fait et cause pour le Hamas au fil de la riposte israélienne.

Il y a deux jours, il avait qualifié Israël d'"État terroriste" devant les députés turcs. Cela n'avait pour autant pas remis en cause sa première visite depuis 2020 en Allemagne, pays qui a élevé l'existence de l'Israël au rang de "raison d'État" compte tenu de sa responsabilité dans la Shoah.

Gabriel Joly avec AFP