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Attaque surprise, plus de 700 morts, otages... Ce que l'on sait sur les événements du week-end en Israël

Près de 48 heures après les attaques terroristes meurtrières menées par des combattants du Hamas sur le territoire d'Israël, les combats se sont poursuivis dans la nuit de dimanche à lundi dans le sud du pays.

Une offensive meurtrière du Hamas a été lancée contre Israël samedi à l'aube en plein Shabbat. Cinquante ans et un jour après le début de la guerre du Kippour de 1973, ces attaques coordonnées par le mouvement terroriste islamiste ont pris de cours l'armée israélienne (Tsahal).

Car le mouvement palestinien a tiré des milliers de roquettes sur Israël pendant que ses combattants ont utilisé des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière qui sépare la bande de Gaza du territoire israélien, attaquant des positions militaires et des civils en pleine rue.

• "Le pire massacre de civils innocents de l'histoire d'Israël"

À bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, les combattants du Hamas se sont infiltrés dans des zones urbaines d'Israël comme Ashkelon, Sderot ou encore Ofakim, une ville située à environ 22 kilomètres de la frontière avec l'enclave côtière.

Ces combattants ont notamment envahi un poste de police à Sdérot où ils ont échangé des tirs avec les forces israéliennes. Ils ont attaqué une rave party à laquelle participaient plusieurs centaines de jeunes Israéliens près du kibboutz Reïm, proche de Gaza, selon les médias.

Au moins 700 Israéliens sont morts, a annoncé l'armée israélienne dans un nouveau bilan publié dans la nuit de dimanche à lundi. Des bi-nationaux et étrangers figurent parmi les victimes, dont une citoyenne française et plusieurs Américains. Le bilan humain risque de s'aggraver dans les prochaines heures, a prévenu Tsahal.

Un porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a évoqué "le pire massacre de civils innocents de l'histoire d'Israël".

• Des Israéliens pris en otage

L'inquiétude de Tel-Aviv est grande en raison du mode opératoire des terroristes. De nombreux citoyens israéliens ont été capturés lors de l'attaque de samedi et emmenés dans la bande de Gaza par les forces du Hamas et du Jihad islamique.

Femmes, enfants, personnes en situation de handicap et personnes âgées: dimanche, le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus a dressé le profil des personnes kidnappées. "Nous avons un nombre significatif d'Israéliens retenus par le Hamas à Gaza", a-t-il déclaré.

Sur BFMTV dimanche soir, le porte-parole de l'armée israélienne pour la presse française indiquait que près de 150 personnes étaient prises en otage par les deux groupes terroristes.

"Des civils et des soldats sont aux mains de l'ennemi, c'est le temps de la guerre", a affirmé le chef de l'armée israélienne, Herzi Halevi.

• Israël riposte et bombarde la bande de Gaza

L'armée israélienne a déployé des dizaines de milliers de soldats pour reprendre le contrôle total des régions désertiques près de la bande de Gaza, sauver les otages israéliens qui s'y trouveraient encore et évacuer l'ensemble des habitants de la région d'ici ce lundi matin.

Dès samedi, Tsahal a commencé à riposter, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou affirmant que Tel-Aviv allait utiliser "toute sa puissance" pour "détruire le Hamas", évoquant une guerre "longue et difficile".

Un hôpital a été frappé par l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne, a notamment indiqué l'ONG Médecins sans Frontières, "demandant à toutes les parties de respecter les infrastructures de santé, qui doivent rester des sanctuaires pour les personnes nécessitant des soins".

La guerre a été officiellement déclarée dimanche et l'opération "Sabre de fer" a été déclenchée. Des bâtiments présentés comme des "centres de commandement" du Hamas à Gaza ont été bombardés. Au moins 413 Palestiniens sont morts et 2.300 autres blessés, a indiqué le groupe terroriste.

Pendant la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a bombardé "plus de 500 cibles du Hamas et du Jihad islamique" à Gaza . Selon un porte-parole de l'armée israélienne, des membres du Hamas se trouveraient toujours dans le sud de l'État hébreu et des combats était en cours en "7 ou 8" endroits en Israël autour de Gaza tôt ce lundi matin.

Une frappe israélienne sur la bande de Gaza, le 8 octobre 2023
Une frappe israélienne sur la bande de Gaza, le 8 octobre 2023 © MAHMUD HAMS / AFP

• Le monde sous le choc, les cours du pétrole s'envolent

L’attaque surprise de samedi en Israël a provoqué la sidération du monde occidental. De très nombreux pays ont condamné les attaques terroristes du Hamas, rappelant le "droit de l'État hébreu à se défendre". Le président américain Joe Biden a ainsi ordonné "un soutien supplémentaire" des États-Unis à Israël, tandis que de l'aide militaire est "en route", a annoncé la Maison Blanche.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle condamné des attaques relevant du "terrorisme dans sa forme la plus méprisable". La France a également condamné l'offensive du Hamas, Emmanuel Macron exprimant "sa pleine solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches".

De son côté, l'Iran "soutient la légitime défense de la nation palestinienne", a déclaré son président Ebrahim Raïssi, en ajoutant qu'Israël devait "être tenu pour responsable" de la situation. Une position pro-palestinienne partagée par plusieurs pays, dont l'Algérie et la Tunisie.

Enfin, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné "dans les termes les plus fermes" l'offensive du Hamas et appelé "la communauté internationale à des "efforts diplomatiques pour éviter un élargissement de la conflagration".

Conséquence directe de la situation dans la région, les cours du pétrole se sont envolés de plus de 4% ce lundi.

Ariel Guez