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Iran

Trump et Macron se renvoient la balle sur l'Iran

Emmanuel Macron et Donald Trump lors de leur rencontre à New York, le 24 septembre 2018.

Emmanuel Macron et Donald Trump lors de leur rencontre à New York, le 24 septembre 2018. - Ludovic Marin - AFP

Au lendemain de leurs discours à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, les deux hommes ont à nouveau exposé leurs désaccords sur la question iranienne lors d'une réunion au Conseil de sécurité des Nations unies.

Le dialogue de sourds continue entre Donald Trump et Emmanuel Macron. Après avoir affiché leurs différences de point de vue sur l'Iran, mardi, lors de leurs discours respectifs à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, les deux dirigeants se sont à nouveau exprimés sur le sujet ce mercredi, cette fois-ci au Conseil de sécurité, que Donald Trump présidait pour la première fois à l'occasion d'une réunion sur la non-prolifération des armes de destruction massive.

"Nouvelles sanctions, plus dures que jamais"

Le président des Etats-Unis y a dénoncé l'attitude de plus en plus "agressive" de l'Iran malgré sa signature, en 2015, d'un accord censé brider son programme nucléaire.

"Dans les années qui ont suivi la signature de l'accord, l'agression de l'Iran n'a fait qu'augmenter", a-t-il lancé. Donald Trump, qui s'est retiré de cet accord, a promis que les sanctions américaines seraient "pleinement" en vigueur début novembre.

"Après cela, les Etats-Unis vont imposer des nouvelles sanctions, plus dures que jamais, pour contrer l'ensemble du comportement malveillant de l'Iran", a-t-il ajouté. Quelques instants plus tard, le locataire de la Maison Blanche a également accusé Téhéran d'avoir permis, avec Moscou, une "boucherie" en Syrie en soutenant militairement le président Bachar al-Assad.

Une crise "qui ne peut se réduire à des sanctions"

Donald Trump, qui officiait pour la première fois comme président de la plus haute instance de l'ONU, a manié comme le protocole l'exige le marteau pour ouvrir la séance, lisant un texte sans improviser.

Plus insolite, il a à nouveau utilisé le marteau pour donner la parole au président français Emmanuel Macron alors qu'il ne devait en principe s'en servir que pour clôturer la réunion des quinze membres du conseil, consacrée à la non-prolifération des armes de destruction massive.

Emmanuel Macron, qui prône le dialogue avec Téhéran, a souligné que la crise iranienne ne pouvait se réduire à une "politique de sanctions". "Nous devons bâtir ensemble une stratégie de long terme pour la gestion de cette crise qui ne peut se réduire à une politique de sanctions et de confinement" de l'Iran, a-t-il lancé au Conseil de sécurité des Nations unies.

A.S. avec AFP