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Poutine, Xi Jinping, Union européenne... Les réactions à la mort du président iranien Ebrahim Raïssi

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, le 22 septembre 2022 à New-York durant une conférence de presse

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, le 22 septembre 2022 à New-York durant une conférence de presse - Ed JONES / AFP

De nombreux dirigeants internationaux ont réagi à l'annonce ce lundi 20 mai du décès du président iranien et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian.

Le monde n'a pas tardé à réagir ce lundi 20 mai, après l'annonce de la mort du président iranien Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans un accident d'hélicoptère intervenu la veille. Alternant entre réactions sobres et affligées, de nombreux dirigeants ont envoyé des messages de condoléances.

Poutine et Xi Jinping saluent un "ami"

Le président russe, Vladimir Poutine, a rendu hommage à un "politicien remarquable" et à un "véritable ami" de la Russie dans un télégramme de condoléances diffusé par le Kremlin.

"Il a apporté une contribution personnelle inestimable au développement des relations de bon voisinage entre nos pays et a déployé de grands efforts pour les amener au niveau du partenariat stratégique", salue-t-il.

Quant à son homologue chinois, Xi Jinping, "il a souligné que (...) sa mort tragique est une grande perte pour le peuple iranien, et que le peuple chinois avait perdu un bon ami", selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine est un proche partenaire de l'Iran, un important partenaire commercial et l'un des principaux acheteurs de son pétrole.

Les alliés dans la région lui rendent également hommage

Le Liban, l'Irak, la Syrie... Des hommages sont également rendus par les alliés de Téhéran dans la région, qui saluent son engagement en faveur de "l'axe de la résistance" contre Israël.

Le Hezbollah au Liban présente ses condoléances aux dirigeants iraniens, qualifiant Ebrahim Raïssi de "protecteur des mouvements de résistance" contre Israël dans la région. "Le président martyr était pour nous un grand frère, un appui solide", affirme la formation qui combat Israël depuis le sud du Liban, rendant également hommage à Hossein Amir-Abdollahian. Le Liban a proclamé un deuil officiel de trois jours.

Le Hamas a salué en la personne du président iranien défunt "un soutien à la résistance palestinienne", soulignant "ses efforts indéfectibles en faveur des Palestiniens" depuis le début de la guerre à Gaza.

Le président syrien, Bachar al-Assad, a lui aussi présenté ses condoléances à l'Iran, qui le soutient depuis le début de la guerre civile dans son pays il y a 13 ans. En Irak, le Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani, a également proclamé sa "solidarité avec le peuple iranien".

Qatar, Égypte, Turquie...

Voisins de l'Iran dans le Golfe, le Qatar et les Émirats arabes unis ont également déploré la mort du président et du ministre des affaires étrangères iraniens. Abou Dhabi, qui a renoué des liens avec Téhéran après des années de tensions, est "solidaire de l'Iran en ces temps difficiles", a déclaré le président émirati Mohammed ben Zayed.

L'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani a qualifié la nouvelle de "douloureuse" et exprimé ses "sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République islamique d'Iran".

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui a amorcé un rapprochement avec l'Iran ces dernières années, a également exprimé "ses sincères condoléances et sa sympathie" au peuple iranien.

"Je prie pour la miséricorde de Dieu pour mon cher collègue et frère" Ebrahim Raïssi, a également réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan sur le réseau social X.

"Sincères condoléances" de l'UE

Du côté de l'Europe, le président du Conseil européen Charles Michel a présenté les "sincères condoléances" de l'UE. "Nos pensées vont à leurs familles", a-t-il indiqué dans un message sur le réseau social X. La veille, l'UE avait activé son système de cartographie pour aider l'Iran à retrouver l'hélicoptère, en réponse à une demande de ce pays.

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a exprimé sur la télévision Canale 5 sa "solidarité et la solidarité de l'Italie au gouvernement iranien et au peuple iranien", espérant "que la future direction iranienne voudra s'engager en faveur de la stabilisation et de la pacification de la région".

En Espagne, le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares a lui aussi réagi, déclarant sur la radio Cadena Ser:

"C’était une figure très importante en Iran et nous allons donc suivre très attentivement les mesures que l'Iran va prendre."

Cinq jours de deuil

Ebrahim Raïssi, qui avait le titre d'ayatollah, présidait la République islamique depuis près de trois ans. Considéré comme un ultraconservateur, il avait été élu le 18 juin 2021 dès le premier tour d'un scrutin marqué par une abstention record pour une présidentielle et l'absence de concurrents de poids.

Toujours coiffé de son turban noir et vêtu d'un long manteau de religieux, il avait succédé au modéré Hassan Rohani, qui l'avait battu à la présidentielle de 2017. Il était soutenu par la principale autorité de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a appelé dimanche "le peuple iranien" à "ne pas s'inquiéter" car "il n'y aura pas de perturbation dans l'administration du pays".

Ce dernier a désigné ce lundi le vice-président Mohammad Mokhber comme président par interim, avant des élections présidentielles qui doivent se tenir dans les 50 jours. Il a également annoncé la tenue de cinq jours de deuil dans le pays.

B.F avec AFP