Nucléaire: l'Iran opposé à toute "demande excessive"
Dernière ligne droite dans les discussions sur le dossier nucléaire iranien. Les chefs de la diplomatie de six grandes puissances se sont retrouvés à Genève samedi pour peser de tout leur poids dans les discussions avec Téhéran et obtenir un accord d'étape sur le programme nucléaire iranien.
Après dix années de vaines tentatives, "les discussions restent difficiles", affirme le ministre des Affaire étrangères britannique William Hague. L'Iran s'opposera à toute "demande excessive" le privant de ses droits nucléaires dans les négociations avec les puissances du groupe 5+1 à Genève, a déclaré samedi Mohammad Javad Zarif, le ministre des Affaires étrangères à la télévision d'Etat.
Abbas Araghchi, qui dirige l'équipe de négociateurs iraniens n'est pas certain d'aboutir à un accord. "La querelle porte sur des formulations", déclare-t-il.
"Nous pouvons régler les différences"
"Deux ou trois points de divergences persistent, mais les deux parties se sont rapprochées d'un accord. Il faut voir si nous pouvons régler les différences", a déclaré Abbas Araghchi avant une nouvelle réunion avec les représentants du groupe 5+1 samedi matin à Genève, a rapporté l'agence Fars.
Les chefs de la diplomatie de six grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine, et Allemagne) se retrouvent samedi à Genève autour d'un texte présenté le 9 novembre, lors du précédent round de discussions. Lors du précédent round de discussions du 6 au 9 novembre, les négociations s'étaient achevées sans accord, en raison notamment de la position des Français, qui avaient considérablement durci les exigences des pays du P5+1.
Le projet d'"accord intérimaire" de six mois, reconductible avant un accord global, prévoit une limitation du programme nucléaire de Téhéran en échange d'un allègement limité de sanctions.